Les deux athlètes algériens, Tarek Boukensa et Antar Zerguelaine, auteurs d'une excellente demi-finale, tenteront, aujourd'hui, d'inscrire leur nom dans le palmarès des championnats du monde d'athlétisme. C'est la première fois que deux athlètes algériens se croisent en finale du 1500 m des mondiaux d'athlétisme. Après les trois titres remportés par Noureddine Morceli aux mondiaux de Tokyo 1991, Stuttgart 1993, et Göteborg 1995, aucun athlète algérien n'est parvenu à atteindre ce sommet. Le temps de la succession de Morceli est-il arrivé, à Osaka, pour Boukensa et Zerguelaine ? Ces derniers, surprenants en demi-finale, ne se présentent pas en figurants, aujourd'hui, à l'occasion de la finale. Nos deux finalistes ont donné l'impression d'être débarrassés du blocage psychologique qui traînait depuis longtemps. Après la disqualification de l'archifavori, Mehdi Baâla, et de la petite prestation de l'Américain, Alan Webb, meilleur performeur mondial de l'année, le 1500 m est ouvert. Et tous les finalistes ont un intérêt commun. A ce titre, Morceli souligne : « A ce niveau de la compétition, les meilleurs tacticiens l'emporteront. Boukensa et Zerguelaine, que je félicite au passage, ont tiré les enseignements des Jeux africains. S'ils courent comme lors des demi-finales, ils atteindront le podium. Ils ne doivent pas laisser beaucoup d'écart à leurs adversaires. ». Il est vrai que les inconnus de la course peuvent toujours créer la surprise. Il n'y aura aucun doute que cette finale sera marquée par une surprise. Les deux Algériens en lice vont donc tenter de rééditer l'exploit de Morceli, il y a de cela 16 ans, dans ce même pays avec l'espoir que le soleil se lèvera et jaillira, encore fois, sur l'athlétisme national.