Cinq employés de l'entreprise nationale des industries électroniques (ENIE), contestant le mode d'élection de nouveaux délégués des travailleurs, ont entamé hier une grève de la faim illimitée à l'entrée du siège de l'union de wilaya UGTA. Selon les déclarations des délégués syndicaux, cette protesta fait suite au renouvellement « entaché d'irrégularités » des structures syndicales effectué en juillet dernier au niveau du complexe électronique. C'est pour cela que les grévistes exigent, expliquent-ils, l'annulation de ces élections et la tenue d'un nouveau scrutin. Pour le secrétaire général de l'union de wilaya UGTA, M. Djabbar, ce conflit est le signe d'une exaspération des « rivalités intersyndicales qui ne cessent de miner l'entreprise depuis presque cinq ans », ajoutant que la Fédération nationale des travailleurs de l'électronique et de la métallurgie (FNTMMEE) a été sollicitée pour le règlement de ce conflit. Cela dit, de nombreux syndicalistes rencontrés hier ne se sont pas empêchés de s'interroger sur l'opportunité de cette grève en ce mois de jeûne. Ce mouvement de grève ne risque-t-il pas d'être dilué dans une grève plus ample qui revêt, ces jours-ci, un caractère national dans la mesure où tout le monde est presque en grève de la faim ? Pour les grévistes, il est clair que c'est l'impact médiatique qui est recherché le plus, quitte à ajouter une couche au jeûne qu'ils observent depuis plus de deux semaines…