Le président de la République, le chef du gouvernement et le ministre de l'Intérieur ont demandé au wali, dans une note reçue récemment, de procéder à une profonde réflexion sur les obstacles entravant l'amélioration des conditions de vie des citoyens, en particulier de se pencher sur l'important dossier de la jeunesse. Il lui a été également demandé de faire des propositions concrètes et conséquentes en vue d'atténuer les difficultés de la jeunesse. C'est ce que vient de révéler le wali au cours de la 3ème et dernière session ordinaire de l'APW, avant les prochaines élections locales. Le chef de l'exécutif a indiqué qu'il entend, pour le traitement du dossier épineux, associer les élus locaux, les directeurs de l'exécutif et les associations locales. Le contentieux est lourd et les exclusions sociales s'élargissent et sont souvent, indique-t-on, liées aux dysfonctionnements relevés au niveau de certaines instituions publiques. « Nous devons d'abord voir et analyser les causes profondes des comportements anti-sociaux et s'interroger sur le désespoir qui gagne une partie de la jeunesse », a souligné le premier responsable de la wilaya. L'une des failles pénalisantes pour la jeunesse : Le dispositif de l'emploi des jeunes, tel que conçu et fonctionne, fera l'objet de propositions de révision. N'emportant l'adhésion ni des responsables, ni celle des concernés, ce dispositif est globalement décrié par une grande partie de la jeunesse, notamment celle atteignant l'âge de 30 ans qui en est exclue par note ministérielle. Le désespoir gagne aussi les diplômés universitaires sortant, auxquels on exige, en vue de leur intégration professionnelle, de passer un concours de recrutement, mesure jugée décourageante. De l'avis d'un élu, du pain sur la planche attend les membres de cette commission qui va être incessamment mise sur pied pour opérer un diagnostic profond et qui va devoir s'attaquer aux racines du mal, cause du désespoir qui touche des pans entiers de la jeunesse.