Après des années d'attente, les habitants de l'îlot 5, à Haï Khemisti, ont décidé de réaliser, avec leurs propres moyens, le réseau AEP. Cependant, ce projet qui a connu un début d'exécution au mois d'août dernier, est à l'arrêt depuis quelques jours. L'interruption des travaux serait due, selon certaines familles du quartier, au fait qu'une quarantaine de familles parmi les 180 que compte ce quartier ne se soient pas encore acquittées de leur contribution au financement du projet. « Nous n'avons cessé, depuis des années, d'interpeller les autorités au sujet du problème d'alimentation en eau potable. Nous sommes privés d'eau depuis les années 90 et l'APC a fini, sous la pression de nos démarches, par nous établir un devis estimatif des travaux au montant exorbitant. » Etant, pour l'écrasante majorité d'entre eux, de condition modeste, les habitants ne pouvaient prendre en charge la réalisation du réseau AEP. Les années passent et les familles fortement éprouvées par le manque chronique d'eau, ne trouvant aucune source de financement, se résignent à s'approvisionner en ce précieux liquide au moyen de citernes qu'elles payent à 400 DA l'unité. Cette situation qui devenait au fil des ans de plus en plus intenable, les a incité à retrousser les manches et à mettre sur pied un comité de quartier dans le but de trouver, enfin, une solution à ce problème lancinant. Ils ont décidé finalement de compter sur leurs propres moyens pour réunir l'argent nécessaire à la réalisation du projet AEP. Pour chaque famille, une contribution de l'ordre de 34 000 DA a été arrêtée. Celles « récalcitrantes », en s'abstenant d'apporter leur contribution, ont fait que les travaux entamés s'arrêtent en si bon chemin.