Tant attendu, surtout par les familles des détenus, le procès des 42 jeunes chômeurs de la commune rurale de Bir Ould Khelifa, dans la wilaya de Aïn Defla, n'a finalement pas eu lieu. Le président de séance au tribunal de Chlef a décidé de son renvoi pour la seconde fois en l'espace de cinq mois.La raison invoquée cette fois est l'absence de trois des mis en cause, lesquels, faut-il le signaler, sont poursuivis pour destruction de biens publics, incendie volontaire, vol qualifié, destruction de documents officiels et attroupement.Les faits remontent au 14 novembre 2006 lorsque des jeunes avaient bloqué la route et exigé la présence du wali de Aïn Defla pour lui exposer de vive voix leurs problèmes quotidiens, dont l'aggravation du chômage.Ils dénonçaient plus particulièrement la manière avec laquelle étaient gérés les dispositifs de soutien aux jeunes au chômage. Le chef de l'exécutif de la wilaya n'est pas venu et il s'en est suivi des émeutes au cours desquelles les sièges de l'APC et le bureau de poste ont été incendiés.Hier, au tribunal criminel de Chlef, des familles des détenus étaient présentes pour assister au jugement de leurs enfants, en présence de leurs avocats.