1 - Votre regard sur l'année culturelle écoulée ? Je pense, qu'en 2007, tous les regards étaient projetés sur la capitale de la culture arabe, l'événement qui devait nous présenter en même temps que notre culture, notre histoire et notre civilisation en général à l'Autre, qui nous voit encore avec ses œillères. Mais, l'événement touche à sa fin et ses traces s'effacent avec. Je crois qu'on vient de rater une nouvelle fois une bonne occasion d'astiquer l'image de notre pays. 2 - Votre discipline ou domaine en 2007 ? Au début de l'année 2007, on parlait d'éditer 1000 livres. On se réjouissait de cela, non pas par naïveté, mais un simple regard sur les livres portants le logo de l'événement, vous fait conclure que plus de 70% ne sont que rééditions. Et la question, légitime à mon avis, qui se pose est, est-ce que ce grand (et là j'utilise un mot que je n'aime pas) pays a cessé d'engendrer de nouveaux créateurs ? Ou bien, est-ce que la culture en Algérie est toujours entre les mains de quelques-uns ? Mais, qu'ils sachent que l'histoire n'épargne personne. 3 - L'œuvre ou manifestation la plus marquante pour vous ? Sans citer personne, je me suis contenté de quelques romans. Je vis à Tlemcen et quand on est de la périphérie, et que la culture se produit au centre, il est difficile d'être au courant de tous les produits, comme il est difficile de participer à la production sans être dans le cercle et soumis à ses conditions. Et mon rôle n'est pas de plaire au pouvoir par une soumission non productive, mais de produire selon mon savoir et ma vision. Beaucoup d'œuvres et de manifestations culturelles ont vu le jour pendant cette année, mais que reste-il de tout cela ? Combien d'œuvres vont survivre, et laisser leurs traces aux générations futures ? 4 - Vos attentes et vos espoirs pour 2008 ? Pour ma part, j'essayerai de finir mon roman qui sera différent de mes précédents avec plus d'engagement.