Devant les faibles ressources des communes, l'aide de l'Etat est perçue comme une véritable bouffée d'oxygène. Des budgets seront consacrés à l'aménagement urbain et à l'installation de nouvelles structures d'accueil, en prévision de l'été 2008. Les communes disposent-elles de moyens suffisants pour asseoir un développement à la mesure des attentes sociales de leurs habitants ? Les discours, ayant caractérisé la campagne électorale pour les assemblées locales du 29 novembre dernier, ont mis l'accent sur l'insuffisance des budgets des communes. A ces budgets, peu conséquents, s'ajoute le manque de revenus, pour la plupart de ces communes, limitant ainsi les actions de prise en charge des affaires de leurs administrés. L'intervention de l'Etat est perçue, à cet égard, comme une voie salutaire et une bouffée d'oxygène pour les communes en difficulté financière. Il est devenu coutumier que la wilaya réserve des aides à celles-ci sur ses budgets annuels. De ce fait, près de 80 MDA(millions) ont été affectés aux communes en 2008. Ils seront consacrés à la réalisation d'opérations de développement, pour le renforcement de l'alimentation en eau potable, la prise en charge des problèmes des réseaux d'assainissement, l'entretien des routes et la création de parkings de stationnement. En outre, plus de 16 MDA, de cette enveloppe, ont été réservés à la commune côtière de Chétaïbi, afin de permettre à cette dernière d'installer de nouvelles infrastructures d'accueil, en prévision de la saison estivale 2008. Ces infrastructures seront matérialisées par des parkings de stationnement, prévus à proximité des plages, Sables d'or et Baie Ouest, très prisées en été par les estivants, arrivant de l'arrière-pays et même de l'étranger. Chétaïbi étant connue pour sa vocation touristique à travers ses sites, qui procurent repos et détente. El Hadjar et Sidi Amar, deux villes satellites, ont reçu, de leur côté, plus de 20 MDA pour la réalisation de réseaux d'assainissement, d'éclairage public et tronçons de route à désenclaver. D'autres aides « exceptionnelles », d'un montant de près de 34 MDA, prélevés sur le budget de wilaya 2008, ont été également octroyées aux communes, devant servir aux opérations de développement. Par ailleurs, l'administration, qui prévoit de superviser l'essor de ces communes, vient d'entamer, avec les élus, un cycle de rencontres destinées à faire connaître à ces derniers, et leur expliquer les textes et les modes opératoires, en vue de hiérarchiser les préoccupations socioéconomiques par rapport aux priorités et besoins des populations. La daïra de Aïn Berda, qui regroupe trois communes, en l'occurrence Aïn Berda, Chorfa et El Eulma, a été la première escale de l'administration, mercredi dernier, qui a permis de cerner les attentes et besoins en fonction desquels seront élaborés les programmes communaux et sectoriels de développement (PCD) et (PSD). La participation du mouvement associatif dans ces rencontres vise à mieux connaître l'état des lieux des communes et les perspectives de prise en charge des diverses préoccupations, laisse-t-on entendre.