Cherif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, procédera aujourd'hui au siège de son département ministériel à l'installation du comité national de préparation et de suivi de la saison touristique 2008. Cette installation vient dans un contexte où le pays compte rattraper son retard en matière de tourisme avec l'ambition d'accueillir 2,5 millions de visiteurs en 2015. Les spécialistes de communication préconisent de construire autour de la destination Algérie un univers de marque avec un ciblage marketing, des segments choisis et une démarche structurée. L'Algérie est loin derrière la Tunisie, le Maroc ou l'Egypte, pourtant le pays ne manque pas de potentialités : 2 millions de km2 qui offrent toute sorte de paysages, en particulier un désert unique et 1200 km de côte méditerranéenne en plus de très beaux sites antiques. Cherif Rahmani a précisé lors de sa visite au salon Le Monde à Paris que « nous sommes un pays en construction touristique. Il faut revoir l'image Algérie, la signature Algérie, la notoriété et le logo ». Le pays a connu une décennie noire dans les années 1990 et son image est encore très assombrie par cette période. Le recours à internet est primordial : pour payer moins cher, de plus en plus de voyageurs font leurs emplettes sur le web où ils peuvent comparer et faire jouer la concurrence à plein entre les différentes offres. « 13,4 millions de Français utilisent désormais internet pour préparer leurs vacances, soit 44% des Français partis en 2007 », indique Petra Friedman, directrice générale d'Opodo au journal Le Parisien (17 mars 2008). « C'est le double par rapport à 2003, et il est certain que le phénomène va encore gonfler dans les mois et années qui viennent. » Chez nous, un grand nombre d'agences de voyages ne possèdent pas de site internet ni même d'adresse électronique (email). Les sites web des hôtels sont anciens et dépassés. L'Algérie, qui bénéficie d'une rente pétrolière, a ignoré cette activité, mais le pays se rend compte que les réserves de gaz ne sont pas éternelles et qu'il faut diversifier l'activité économique.