Les TIC se présentent dans le discours politique comme vecteurs de modernisation. Le succès de l'Internet ne se bâtira pas que sur une technologie. Avec les connexions Internet à haut débit, le concept d'autoroute de l'information est de plus en plus concret. Elles changent de façon considérable la vie des internautes. Les pages s'affichent instantanément et les téléchargements de fichiers volumineux (photographies, vidéos, logiciels) s'effectuent dans des temps records. La patience n'est plus une qualité indispensable pour s'adonner aux joies du surf. Pour des raisons de coût, les vitesses de connexion haut débit étaient, il n'y a pas si longtemps, réservées aux seules entreprises. Mais le développement des offres ADSL a apporté un confort jusqu'à l'ordinateur domestique des particuliers (Fawri, Easy, Anis, Assila). Le débit d'un modem ADSL est en moyenne 10 fois plus élevé que celui d'un modem classique (512 kilobits par seconde).De nombreux rapports et études certifient que la démocratisation de l'internet ne pourra être réalisée que lorsque le haut débit sera généralisé, prenant exemple sur le marché de la téléphonie mobile. Ils mettent en évidence que si une partie des internautes est assez motivée pour se contenter des accès à bas débit, la grande majorité n'est pas prête à « galérer » pour se connecter. Les entreprises voient dans les connexions à grande vitesse des gains de productivité potentiels. En Algérie, l'ADSL progresse, mais force est de constater que le succès de l'internet à haut débit ne se bâtira pas sur une technologie, mais sur des contenus. Les TIC se présentent dans le discours politique comme vecteurs de modernisation de l'Etat (éducation, administration, santé) et de la société. Elles sont censées créer des opportunités pour les entreprises, améliorer l'accès au savoir et la compétitivité des sociétés et même assurer un « raccourci technologique » permettant à l'Algérie de rattraper son retard sur les nations avancées. La stratégie gouvernementale en matière de TIC est d'ailleurs une thématique essentielle des discours sur la modernisation de l'Etat et de la société en général. La « fracture numérique » réduit la problématique à des aspects techniques liés à l'accès, à l'équipement et à l'infrastructure. « C'est vrai que sur Internet il y a plein d'informations. Il suffit de taper Google et un flot de réponses nous est fourni. Mais est-ce que ces réponses sont celles qu'on veut ? Nous sommes algériens, nous avons nos spécificités, nous sommes musulmans, arabes et amazighs. Est-ce que lorsque je veux comprendre d'où je viens, Google me donnera la réponse », s'est interrogé, lors d'un entretien, Ali Kahlane, DG de Satlinker. L'internet doit répondre à des besoins : rapidité d'accès à l'information pertinente, réduction des déplacements physique et transversalité des approches dues aux références croisées, à l'indexation automatique et aux hyperliens. Internet représente un lieu de découverte où l'espace et le temps sont condensés. C'est une possibilité offerte de consulter des milliers de pages en ligne. Les responsables de l'Eepad se disent en faveur du lancement d'une opération pour la production du contenu. Tous les professionnels des TIC en Algérie, réunis en septembre 2007 autour d'une table ronde au forum d'El Moudjahid, se sont, en septembre 2007, accordés à dire que le développement de l'internet dans notre pays reste tributaire de la production de l'information.