De Didouche Mourad à la place des Martyrs, l'itinéraire a été fermé à la circulation routière pour le plus grand bonheur des piétons. Hier a été marqué par l'organisation de l'opération baptisée « Alger sans voitures ». Des rues ont été concernées par l'idée initiée par radio Bahdja, à l'instar cependant de Didouche Mourad. L'opération a commencé à partir de cette rue pour finir à la place des Martyrs, en passant par la Grande Poste, le carrefour de Tafourah, le Boulevard Zighout Youcef et enfin le Boulevard Che Guevara. Cette initiative a été prise par le ministère de de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement et du Tourisme, en partenariat avec la wilaya d'Alger, radio Bahdja, et plusieurs associations œuvrant pour la sauvegarde de l'environnement. Notons que les Algérois ont pris effectivement part à cette opération, en participant aux multiples activités qui leur ont été proposées tout le long du parcours : « Ces activités visent principalement la sensibilisation de la population, notamment les utilisateurs de voitures sur la protection de l'environnement », dira Doufene Rachid, président de l'association « Culture urbaine au service de l'environnement », avant d'ajouter : « Les habitants d'Alger devraient réduire l'utilisation de leurs voitures au sein de l'agglomération et utiliser les moyens de transport en commun, ou encore réinitier ces citadins aux plaisirs de la marche. » Il a été mis au service des citoyens de la capitale trois bus roulant au gaz naturel et qui ont assuré durant toute la journée d'hier leurs déplacements vers les lieux des manifestations, tels que El Biar, Bab El Oued, la place des Martyrs, etc. Ce parcours de 3,5 km linéaires, et ce, du ministère de l'Urbanisme et de l'Habitat, dans les hauteurs de la rue Didouche Mourad, à la place des Martyrs. Des activités éclectiques ont étaient mises en œuvre au profit des jeunes de la capitale, dans une ambiance festive ; les promeneurs ont pu profiter des spectacles de clowns, des pièces de théâtre... Quant aux moins jeunes, ils ont été accueillis dans des ateliers de peinture sous la houlette d'étudiants de l'école des Beaux-Arts. Il a été également mis à la disposition des enfants pas moins de 80 vélos tout-terrain par l'association « SOS village » pour une balade sur le parcours. En outre, et au niveau de la place de la Grande Poste, un parcours pour l'apprentissage de la conduite et du code de la route a accueilli des vagues successives d'enfants qui ont été pris en charge par une équipe d'encadreurs spécialisés : « L'opération connaît une affluence des plus remarquables, depuis, en fait, les premières heures de la matinée », dira M. Messaouden ; chargé de l'organisation de cette opération. Le service d'ordre a été assuré par des brigades pédestres et autres moyens de circonstance. Ainsi a été le cas des autres organismes d'assistance sanitaire, tels que la Protection civile. En somme, seuls les véhicules prioritaires étaient autorisés à circuler et dans les cas de nécessité absolue. Cet événement festif a été toutefois entaché par quelques défaillances au niveau de l'organisation, puisque les activités culturelles et autres attractions n'ont pas touché tout le parcours. On pouvait voir des groupes d'enfants se livrer, paradoxalement, à des parties de foot sur la chaussée, en l'absence d'encadrement approprié.