Se disant bloqués dans leur quête de participer à la gestion de la commune par l'actuel maire d'obédience RND, trois élus du FLN viennent de jeter l'éponge. Les protestataires, dans une lettre datée du 16 juin, adressée à l'intention du wali et de la mouhafadha, font savoir qu'au vu « de la mégalomanie dont fait preuve le maire qui ne nous associe plus dans les prises de décisions, nous avons pris la décision de geler nos activités dans cette assemblée ». Une situation quelque peu prévisible à se remémorer les tensions qui ont toujours existé au sein de cette assemblée élue. Lors des dernières élections locales du 29 novembre 2007, l'on a eu recourt jusqu'au conseil d'Etat à propos d'une présomption de fraude née de ceux que les plaignants avaient qualifiés de vote des morts. Aujourd'hui, La situation a nécessité l'intervention du nouveau wali qui, lors d'une rencontre tenue dans son bureau avec les belligérants, a appelé à la raison et à exclure la mégalomanie dans les relations entre les membres de cette assemblée pour l'intérêt des citoyens. Aux protestataires qui arguaient donc de leur marginalisation bien qu'ayant décroché trois sièges au même titre que le RND dont on a intronisé le maire grâce à une centaine de voix de différence, M. Othmane Cheikh (maire) a fait montre, lui, d'une certaine gêne. Pour trancher et afin de ressouder les liens, le chef de l'exécutif aurait suggéré une solution médiane à même de faire taire ces dissensions qui semblent aller en s'accentuant dans cette contrée steppique. Le wali sera aujourd'hui lundi l'hôte de Sidi Abderahmane où, en marge de sa visite de travail avec son staff et le P/APW, il aura l'occasion de revenir sur le sujet. La situation ainsi tendue entre les belligérants a déjà valu l'intervention du ministre des Affaires Religieuses, M. Ghlamallah Bouabdellah qui a été, en marge d'une visite privée dans sa zaouïa des « ouled sidi Adda », jusqu'à inviter les frères ennemis pour tenter une réconciliation mais rien n'y fit. Le directeur des Affaires Religieuses de la wilaya a été l'hôte du clan rival au maire, envoyé comme émissaire par le ministre et même par le wali pour écouter les doléances des plaignants, la mission de M. A. Sahraoui a peu de chances d'aboutir face à l'inflexibilité des Ouled Sefayas et des Bhallils.