Trois personnes ont été tuées dans la nuit de samedi à dimanche par une explosion et des tirs dans la région de Damas, à la veille d'élections législatives organisées par le régime du président Bachar al-Assad. "Deux civils ont été tués et d'autres ont été blessés par l'explosion d'une voiture piégée qui a secoué la localité de Daf al-Chok" dans la province de Damas, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Dans cette province, un jeune homme a péri dimanche avant l'aube par les tirs des forces de sécurité dans la ville de Tal, a ajouté l'ONG. Par ailleurs, à Deir Ezzor (est), les soldats syriens, appuyés par des transports de troupes et de blindés, ont procédé dimanche matin à des perquisitions et arrestations dans la ville d'Al-Qourié. Des attaques à la bombe, qui se sont multipliées ces dernières semaines en Syrie, avaient secoué Damas et Alep samedi, faisant au moins cinq morts dans cette deuxième ville de Syrie. Vendredi, au total 15 personnes avaient péri ce même jour, selon l'OSDH. Ces violences répétées interviennent en dépit du cessez-le-feu entré en vigueur le 12 avril en application du plan de l'émissaire international Kofi Annan, et pour lequel des observateurs ont été déployés. Elles interviennent également avant le premier scrutin "multipartite", depuis l'abolition par référendum en février de l'article 8 de la Constitution sur la primauté du parti Baas. Mais des analystes estiment que les législatives prévues lundi seront de "pure forme" et sans incidence sur le rapport de forces dans le pays en raison de la répression sanglante du régime et le boycott du scrutin par l'opposition.