Le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) a mis en garde mardi contre le risque d'augmentation des cas de choléra chez les enfants dans la région du Sahel alors que depuis le début de l'année, 700 personnes sont mortes de la maladie en Afrique Centrale et en Afrique de l'Ouest. "Si nous attendons que le nombre de cas de choléra explose avant d'agir, ce sera trop tard pour maîtriser l'épidémie", a déclaré aux journalistes un responsable de l'UNICEF pour l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique Centrale, le Dr Guido Borghese. Depuis la mi-juin, le nombre de personnes touchées par cette maladie mortelle transmissible par l'eau a explosé au Sahel, au sud du Sahara, a-t-il ajouté. Depuis le début de l'année, le choléra a tué environ 700 personnes en Afrique de l'Ouest et en Afrique Centrale et plus de 29.000 cas ont été rapportés, a déclaré l'agence onusienne, ajoutant que le début de la saison des pluies avait aggravé la situation. Les problèmes sont plus importants dans les régions en bordure du fleuve Niger où le ministre de la Santé du pays a recensé trois fois plus de malades pour le premier semestre 2012 que durant la même période en 2011. L'UNICEF s'inquiétait déjà en mars que le choléra puisse atteindre le Sahel étant donné le nombre élevé de personnes souffrant de malnutrition. Rien qu'au Niger, environ 400.000 enfants auront besoin d'un traitement cette année pour survivre à une grave malnutrition, a indiqué l'UNICEF. Le nombre important de personnes fuyant les combats dans le Nord du Mali augmente le risque de propagation du choléra, selon l'UNICEF.