Les chars syriens ont bombardé dans la nuit le camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk et deux quartiers proches dans le sud de Damas, Tadamoun et Assali, après des combats, tandis que l'aviation pilonnait mercredi le nord-ouest du pays, selon une ONG syrienne. Yarmouk et Tadamoun ont été le théâtre mardi soir tard de combats entre rebelles et l'armée, qui a ensuite répliqué par des tirs des chars, a précisé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), une ONG basée en Grande-Bretagne qui s'appuie sur un réseau de militants et de sources médicales dans les hôpitaux civils et militaires à travers le pays. Mercredi matin, plusieurs obus ont été tirés sur un autre camp de réfugiés à l'est de Yarmouk, le camp Palestine, a ajouté l'OSDH sans toutefois préciser si les tirs provenaient de l'armée ou des rebelles. Damas et sa région sont récemment revenues au centre des combats, les rebelles multipliant leurs offensives notamment depuis le sud de la capitale et la campagne qui l'entoure, la Ghouta, tandis que l'armée, qui y a envoyé d'importants renforts, affirme régulièrement avoir repoussé les "infiltrations terroristes", terme par lequel le régime désigne les rebelles. Dans le nord-ouest du pays, l'aviation a mené dans la matinée deux raids sur la ville de Maaret al-Noomane, où les rebelles ont reculé, perdant notamment une portion de l'autoroute stratégique qu'empruntent les renforts pour rejoindre Alep (nord), selon l'OSDH. Les rebelles se sont emparés de Maaret al-Noomane le 9 octobre et essuient depuis des bombardements aériens d'une violence inouïe. Mardi, une centaine de personnes avaient péri dans des violences en Syrie, en proie depuis mars 2011 à une révolte populaire devenue conflit armé qui a fait plus de 37.000 morts, selon l'OSDH.