Une nouvelle roquette tirée de la bande de Gaza est tombée vendredi en mer près de Tel-Aviv, Israël commençant à mobiliser 16.000 réservistes et se disant prêt à élargir son opération contre l'enclave palestinienne qui a fait 23 morts en trois jours. Le président égyptien Mohamed Morsi, dont le pays jouait un rôle de médiateur dans le conflit israélo-palestinien sous l'ère de Hosni Moubarak, a dénoncé l'offensive israélienne comme "une agression flagrante contre l'humanité", en promettant que son pays "ne laisserait pas Gaza seule". Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, en pleine campagne électorale, avait accepté de suspendre son opération "Pilier de défense" lancée mercredi, le temps d'une brève visite à Gaza du Premier ministre égyptien Hicham Qandil, mais les deux camps se sont mutuellement accusé de ne pas especter cette trêve. En début d'après-midi, un nouveau raid israélien contre Gaza a fait un mort --portant à cinq le nombre de morts palestiniens vendredi--. En Israël, une roquette s'est abîmée au large de Tel-Aviv comme la veille, provoquant un début de panique sur la plage qui longe la côte de la métropole israélienne. Elle a chuté à 200 m du front de mer où est située l'ambassade des Etats-Unis. Jamais un projectile de Gaza n'était tombé aussi profondément en territoire israélien. Lors d'une brève visite à Gaza, M. Qandil s'est engagé à oeuvrer en faveur d'une trêve pour mettre fin à la flambée de violences entre Israël et le Hamas qui a fait également trois morts israéliens depuis mercredi. "Israël doit respecter ses engagements et les accords qu'il a signés", a souligné M. Qandil. Plusieurs pays occidentaux, dont les Etats-Unis et l'Allemagne, avaient appelé l'Egypte, dirigée par les Frères musulmans, mouvement dont est issu le Hamas au pouvoir à Gaza, à exercer son influence pour calmer la situation.