En général, les législatives enregistrent le plus faible taux de participation par rapport au présidentielle et locales. « Avec un taux de 27,04% à 15h 30 qui passe à 34,95 % à 17h 30, cette prévision globale est logique car généralement les bureaux connaissent plus d'affluence à partir de 16h », observe le DG du CRSS. Cette participation plus importante que celle enregistrée en 2007, 53,51 % est due, selon lui, à la forte mobilisation des autorités, le pluralisme partisan et la diversité de courants idéologiques et enfin les 4 millions de nouveaux électeurs qui seraient plutôt favorables à la participation. Le taux déjà élevé de 55,81 % à Tindouf, à la même heure, sera plus important à la fin du scrutin car le temps sera plus clément pour aller voter. Pour rappel, Tindouf avait enregistré 42,81 % en 2007. M. Berkouk a relevé qu'« historiquement, cette wilaya est classée première en termes de participation car il existe plusieurs paramètres qui expliquent ce fort taux : les gens de l'intérieur du pays sont conservateurs, de plus il ne faut pas comparer cette wilaya avec d'autres comme Sétif ou une mégapole comme Alger car il existe des différences en termes de développement. Donc, des wilayas comme Tindouf ou Adrar ont toujours voté au-delà de 60 % ». Alger, qui avait enregistré 9,35 % en 2007 est passée à 18.95 % vers 15h 30. Elle dépassera le seuil des 25 % et atteindra même 26 %. A la même heure, dans un bureau de vote des Pins Maritimes (Alger Est), sur les 398 personnes inscrites 101 ont voté, soit entre 25 et 26 % des suffrages exprimés, selon M. Berkouk. Pour la Kabylie, qui a enregistré des taux très bas en 2007 avec 9,61 %, la donne est la même pour cette fois-ci. Ainsi à Tizi-Ouzou ces taux sont passés à plus de 20 %, selon le politologue. « Ce bond, par rapport aux précédentes législatives, est un message pour les détracteurs favorables au boycott », estime le DG du CRSS en ajoutant qu'il s'agit « de la remise en cause d'une certaine logique politique qui a mené à une réconciliation avec certains partis politiques ». Le vote à l'étranger pour un corps électoral estimé à 990 470 connaîtra, de l'avis de M. Berkouk, plusieurs tendances. En France, il sera mitigé. Par exemple, Marseille enregistrera le plus fort taux, ce qui donnera un vote important comme en Asie et dans les pays arabes. Aux Etats-Unis et le Canada, il y aura moins mais cela dépendra du caractère socioprofessionnel de l'électorat. Pour le politologue, le taux de 45 % donnera plus de crédibilité au prochain Parlement et plus de visibilité pour les réformes.