Cet axe routier important qui relie les quartiers ouest au centre-ville est devenu impraticable depuis que les ouvriers de l'entreprise italienne Pizzarotti ont entamé les travaux de terrassement et de bétonnage, et aujourd'hui ils sont arrivés à l'étape de pose des rails avant de terminer avec celle des poteaux électrifiés. Cette fermeture momentanée décidée tout récemment commence à peser sur la circulation routière, une des voies du boulevard Che Guevara étant complètement fermée, les automobilistes n'ont d'autre choix que de passer par Belle-Vue. Problème là aussi, les engins de Pizzarotti sont à pied d'œuvre, et le rond-point a été supprimé, ce qui provoque une véritable cacophonie. Aux heures de pointe, le carrefour est bloqué durant de longues minutes. Cette situation provoque malheureusement des escarmouches entre les usagers de la route, en raison de longues attentes consenties au milieu de longues files de véhicules. Car il se trouve que des citoyens sont chaque jour pris dans des interminables bouchons, alors qu'ils doivent rejoindre leurs postes de travail. Et ce n'est pas encore fini puisque les travaux du pont géant, le « Trans-Rhumel », paralysent la place de l'ONU ou ce qu'il en reste. Parfois, il faut patienter une demi-heure pour rejoindre l'avenue Aouati-Mustapha. Au centre-ville, la situation n'est guère meilleure, les poids lourds et les bus continuent toujours d'emprunter la route de la corniche pour rallier les wilayas de Skikda et Annaba, l'ouverture du tronçon de l'autoroute Est-Ouest pourtant annoncée pour ce mois de juillet sera encore une fois retardée. A ce sujet, nous apprenons de sources bien informées que les travaux de creusement d'un des deux tunnels de Djebel El Ouahch sont pratiquement achevés, mais qu'entre-temps l'opération de revêtement en béton n'avance pas comme prévu. « Les travaux de réalisations de corps de chaussées, et d'installation des systèmes de sécurité de contre-incendie, d'aération, d'éclairage, du système d'alarme et de surveillance ne seront pas prêts d'ici juillet, et probablement pas avant la fin de l'année en cours », nous précise un ingénieur de l'entreprise japonaise (Cojaal). Cette dernière, en butte à de sérieuses difficultés financières depuis des mois, est dans l'incapacité d'accélérer la cadence, mais notre source affirmera : « Tous les moyens sont bons pour faire des économies, y compris la réduction de l'effectif des ouvriers et des ingénieurs ; en trois mois, près de 200 travailleurs ont été remerciés. » Quant au plan de circulation envisagé par la Direction des transports et dont la mise en application était prévue pour le début de l'année, il semble qu'aujourd'hui les autorités soient complètement dépassées par ces circonstances exceptionnelles, les travaux lancés ici et là presque simultanément commencent sérieusement à agacer les automobilistes. Notons enfin qu'il n'est pas exclu que le pont Sidi Rached soit fermé à nouveau à la circulation, il reste encore une dernière phase de sa réhabilitation.