Cet embouteillage est consécutif également aux travaux du tramway. En effet, depuis près d'un mois, les ouvriers de l'entreprise Pizzarotti procèdent au remblayage de la trémie du boulevard Che-Guevara. Ils ont commencé également à opérer au niveau de la cité Kaddour- Boumedous (Ciloc). Les automobilistes Constantinois se souviendront longtemps de cette journée du dimanche 26 février où un embouteillage monstre s'est créé sur les principaux axes routiers de la ville, que ce soit à Kadour- Boumedous, Sidi-Mabrouk, Boussouf, Bkira, Kouhil-Lakhdar, Sissaoui ou Zouaghi. Des automobilistes pris au piège à partir de 12h et dans certains endroits, il était devenu impossible de progresser. À l'origine de cette pagaille : la fermeture de deux importants axes routiers par des demandeurs de logements. Un groupe de protestataires s'est rassemblé à la cité Daksi près du rond-point, tandis que des habitants de Bekira ont barré la route de la corniche soit la RN 43. Il faut dire que ces groupes de mécontents ont bien préparé leur coup, leur action a paralysé le trafic routier dans une bonne partie de la ville et sa périphérie. La galère des automobilistes a duré toute la journée, à tel point que beaucoup de gens ont évité les transports en commun et ont préféré rentrer à pied. “J'ai mis une heure de la nouvelle ville Ali-Mendjeli à Zouaghi. Je voulais rejoindre le centre- ville, mais à présent je vais faire demi- tour et rentrer chez moi”, nous explique un automobiliste. Cet embouteillage est consécutif également aux travaux du tramway. En effet, depuis près d'un mois, les ouvriers de l'entreprise Pizzarotti procèdent au remblayage de la trémie du boulevard Che Guevara, ils ont commencé également à opérer au niveau de la cité Kadour-Boumedous (Ciloc). Ils ont ainsi rétréci les voies, ce qui gêne énormément la circulation routière, sachant que cet axe est l'un des plus empruntés de la ville. Pour leur part, les chauffeurs des taxis sont de plus en plus nombreux à bouder la ligne centre ville-cité du 20-Août 1955 ou Filali, comme nous le fait savoir l'un d'eux. “Ce n'est pas normal que les chantiers soient lancés presque simultanément au même endroit. Ils ont fermé la trémie puis quelques jours après, ils ont entamé les travaux au Ciloc en neutralisant la moitié de la voie. D'habitude, je mets dix minutes pour rallier le centre-ville, maintenant c'est au moins une demi-heure” s'insurge ce chauffeur qui nous signale aussi que tous ses collègues envisagent d'augmenter les tarifs de la course et des places. “C'est une affaire de quelques jours, actuellement le prix de la place est de 20 DA et avec les bouchons ce n'est pas rentable”, précise-t-il. Signalons aussi que l'état des routes à travers toute la ville est catastrophique, entre nids de poules et crevasses, et pour beaucoup dans le ralentissement de la circulation. Les dernières intempéries et les différents travaux de la Seaco sont à l'origine de cette dégradation mais ce qui agace encore plus les citoyens, c'est l'inaction des services de voirie de la commune de Constantine. Il convient de dire enfin que la rumeur court ces derniers jours sur une éventuelle visite du président de la République à Constantine les prochains mois, ce qui expliquerait l'accélération des travaux dans plusieurs endroits de la ville. D B.