« L'or demeurera toujours une valeur sûre. Après l'augmentation vertigineuse de son prix ces dernières années, une légère baisse est constatée ces jours ci. Cette diminution est tout à fait normale dans un domaine où la spéculation fait rage. Mais ce métal précieux retrouvera des couleurs d'ici peu », augure Amine, un revendeur d'or sur la place d'Alger. En effet, le marché de l'or, à Alger, connaît une légère baisse depuis peu. Tel est le constat fait au niveau des différentes bijouteries de la ville. Depuis quelques semaines, l'or se vend à près de 4.000 DA le gramme, alors que avant son prix avait atteint les 7.000 DA le gramme. Du côté d'AGENOR, le prix de l'or est fixé à 3.900 DA le gramme. Dans les bijouteries du centre-ville, le prix du gramme ouvragé importé d'Italie est proposé entre 4.500 et 5.000 DA. Pour le bijou de fabrication locale, le gramme est cédé entre 3.800 et 4.200 DA. Le gramme d'or « cassé » oscille entre 2.800 et 3.000 DA. Chez les artisans bijoutiers, par contre, notamment à Ben Aknoun, le prix du métal jaune est nettement inférieur à celui proposé dans les boutiques huppées. Quant à ceux qui s'apprêtent à se marier cet été, à l'exemple de Doria qui confie, « malgré une légère baisse des prix de l'or, on aura toujours du mal à acquérir une parure en or, par exemple, sachant que celle ci oscille entre 120.000 et 200.000 DA pour la moins chère ». Néanmoins, le prix d'une parure peut augmenter en fonction de son poids et de la qualité du travail ainsi que de sa provenance. L'or importé d'Italie coûte plus cher que le local. Par ailleurs, les bijoutiers sont unanimes à reconnaître que depuis quelque temps, leur commerce stagne, une situation qui n'a jamais été vécue auparavant. Le marché informel de l'or fait lui aussi dans l'augmentation des prix, au lieu de les casser. Cette situation s'explique, selon un bijoutier, par les injonctions des barons de l'or qui décident, à leur guise, les prix. Du côté de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), on explique que le marché algérien de l'or est bel et bien déstructuré par l'informel. Les ateliers clandestins sont nombreux et leur nombre a fortement augmenté depuis quelques années, selon le représentant de l'union. « L'importation illégale de l'or depuis l'Italie, Dubaï, et d'autres pays est efficiente. Les réseaux de contrebande s'intensifient et le gain récolté est énorme » explique t il.