Un laps de temps très court que les « touristes » locaux se disputent. Car un sérieux problème de billetterie se pose pour les destinations les plus demandées, à savoir la Turquie, le Maroc et même la Tunisie. « Toutes les compagnies aériennes, Air Algérie y compris, affichent complet. Pour la Tunisie, nous avons proposé à nos clients de partir par route. Si nous avions un transport maritime, le problème de billetterie ne se serait pas du tout posé », confie Sofiane Boukerte, représentant de l'agence de voyage Liberté Tour. Chose que confirme le chargé commercial de Cherchell Tour. « Nous enregistrons actuellement plus de demandes qu'en période d'avant le Ramadhan mais nous n'arrivons pas à caser tout le monde. La billetterie n'est pas le seul problème qui se pose. L'hôtellerie également », explique ce dernier en faisant référence à la Tunisie dont les hôtels affichent, selon lui, complet. Pour ce qui est de la Turquie, qui reste l'une des destinations favorites des clients algériens, les réservations d'hôtel ne posent pas grand problème, d'après les agences de voyage mais il faut payer le prix fort du billet d'avion s'ils en trouvent. Le billet a atteint les 70 000 dinars. Et pour pouvoir y aller, des clients sont partis à Istanbul la veille de l'Aïd. « C'était cela ou rien. Il faut dire que le mois de Ramadhan a perturbé nos programmes. Mais des clients, pas très nombreux certes, se sont rendus quand même en Turquie pendant le mois de jeûne et ont profité de la réduction des prix de l'hébergement », indique pour sa part Noureddine Bouanani, guide touristique à l'agence de voyage Ziryab. En matière des prix, les agences de voyage assurent que, globalement, il n'y a pas de hausse importante, sauf pour les voyages organisés. « Par rapport à l'an dernier, les tarifs des séjours organisés ont augmenté à cause de la hausse de l'euro et des prix de la billetterie », fait savoir le représentant de Cherchell Tour, assurant toutefois que les prix des voyages à la carte n'ont pas beaucoup évolué. Le Maroc, par exemple, signale Boukerte, a augmenté ses prix cette année. « Et cela continue. Comme les touristes se dirigent maintenant plus vers le Maroc que vers la Tunisie, les agences de voyage marocaines profitent de la situation », dit-il. Justement à propos de la Tunisie, les prix qu'elle affiche ne sont pas aussi bas que les agences tunisiennes le laissent entendre. « Il y a eu certes une légère baisse, mais les prix restent relativement chers pour les Algériens. C'est ce qu'estiment nos clients », conclut-il.