Le théâtre de Bejaia attire-t-il un grand public, particulièrement les jeunes ? Foncièrement. Aujourd'hui, le théâtre accueille de plus en plus, notamment des jeunes, des lycéens et des étudiants. Ces derniers ont effectué un remarquable travail au profit des malades. Par rapport aux précédentes éditions, quelle est la particularité de ce festival ? Cette manifestation culturelle se veut tout d'abord une opportunité de contact et d'échange, offrant harmonie et diversité de talents. Ce festival est placé sous le signe de la jeunesse, célébrant le 50e anniversaire de l'indépendance et de la jeunesse. En plus, nous organisons en dehors de notre programme annuel, chaque semaine, des spectacles dédiés au jeune public. Nous consacrons aussi des cafés littéraires, une activité dynamique très prisée. Pour la première fois, le festival de Bejaïa est international. Quel enseignement apporte-t-il au développement du festival ? Ce genre de festival permet d'avoir une dimension plus large, c'est-à-dire qu'il devient un carrefour de rencontres, un tremplin historique et touristique. Comment s'est effectuée l'invitation des troupes étrangères ? Nous avons lancé un appel aux ambassades existantes à Alger. Nous n'avons pas eu d'embûches. Nous avons reçu des réponses favorables accompagnées d'une liste de troupes. Je tiens, par ailleurs, à préciser que ce travail a été accompli en partenariat avec le ministère de la Culture qui a été d'un grand apport Le lieu, les troupes, l'ambiance, seront-ils bien appropriés à ce grand événement ? Nous avons pris toutes nos dispositions et nous déployons tous nos efforts afin de mieux accueillir nos invités et faire de ce rendez-vous une fête. Le festival, ce n'est pas seulement les représentations théâtrales, il a aussi pour objectif l'élargissement de cet art sur le plan théorique. Comment se présente le niveau des intervenants et des thèmes ? A ce sujet, justement, nous prévoyons l'organisation d'un colloque scientifique qui traitera du thème « Théâtre entre révolution et engagement ». Cette rencontre sera animée par d'éminentes personnalités à l'instar de Bouziane Ben Achour (Algerie), Omar Mohamed Nakrash (Jordanie), Ali Mohammed Saeed Gibreil (Soudan), Dr Mustapha Machhour (Liban), Dr Silivia Rigon (Italie), Acho Yapi André (Côte d'Ivoire), Dr Mieke Kolk (Hollande), Dr Akram Youcef (Syrie)... Quel est votre avis sur le niveau du théâtre algérien et maghrébin d'aujourd'hui ? Je suis très fier de l'évolution du théâtre algérien. Depuis la période post-indépendance à nos jours, la création dramaturge a accompli un saut qualitatif tant au niveau national qu'international. Le théâtre a remporté un franc succès dans certaines manifestations internationales. Des projets en vue ? Nous ambitionnons d'effectuer en décembre prochain une formation d'une durée d'une semaine au profit de jeunes comédiens de Mostaganem. Nous comptons lancer un studio d'enregistrement et aussi relancer le théâtre radiophonique.