Dix-sept pays prendront part à la 4e édition du festival international du théâtre de Béjaïa, prévue du 29 octobre au 5 novembre prochain, a indiqué le commissaire du festival, M. Omar Fetmouche, qui n'écarte pas l'éventualité de voir d'autres pays et d'autres troupes s'y adjoindre, la liste n'étant pas définitivement close, affirme-t-il. L'événement, soutenu par une "formidable logistique", entend se décliner autant en expression dramatique que dans une multitude d'autres formes de spectacles, les organisateurs ayant fait le choix de faire la part belle au conte, la danse et la variété. "Le tout assorti, naturellement, de moments plus studieux et plus intellectuels, consacrés aux ateliers de formation et aux débats", soutient-il. "Ce sera un grand moment de fête", promet M. Fetmouche qui souligne que la manifestation ne sera pas l'exclusif apanage de la ville de Béjaïa, mais sera étendue à quelques localités de la wilaya dont Amizour, Tazmalt et Akbou, entre autres, et à d'autres grandes agglomérations du pays, notamment Alger, Batna et Tizi Ouzou. Plusieurs spectacles y sont d'ores et déjà programmés dans chacune de ces villes. La particularité de cette édition tient dans sa démarche de s'ouvrir sur "d'autres théâtres", en donnant notamment l'opportunité au public d'avoir accès à des théâtres et des pratiques peu courantes ou inhabituelles. Le théâtre en territoire sahraoui occupé, l'expression théâtrale des non-voyants, et les spectacles d'algériens établis à l'étranger et qui développent une vision particulière de leur pays en sont de ceux-là. Et ce, outre les spectacles de rue, prévus à foison durant toute une semaine, explique M. Fetmouche. Le programme, concocté de sorte à atteindre le plus grand nombre de passionnés possible, va se décliner en 24 représentations quotidiennes dans divers et différents espaces, mêlant à la fois le théâtre conventionnel, le théâtre de rue, le conte et la danse, ponctué de grands moments de démonstrations artistiques à l'ouverture et à la clôture, dont la nature n'est pas connue mais que les organisateurs affublent de "Top". Inscrit sous le thème générique de "Théâtre révolutionnaire, théâtre d'engagement", la manifestation prévoit, par ailleurs, de rendre un hommage marquant à la troupe artistique du FLN historique, et d'ouvrir un débat sur le théâtre d'engagement. En plus de l'expérience algérienne pendant la Révolution, la lumière sera jetée sur celle de la Roumanie durant les années de dictature d'avant 1989, de Côte-d'Ivoire, de Palestine et du Burkina-Faso. D'éminentes personnalités y animeront les débats, notamment Silvia Rigon (Italie), Heana Holtita (Roumanie), S.A Barry (Burkina-Faso) et Maria Kolk (Pays-Bas).