Devant le déficit en enseignants des langues étrangères, tous paliers confondus, le ministère de l'Education a décidé de rappeler ses retraités. « La maîtrise des langues constitue un élément important pour l'acquisition des sciences, une fois arrivé à l'université », a estimé, hier, le premier responsable du secteur, Abdelatif Baba Ahmed sur les ondes de la chaîne III. Le ministre a expliqué que ce déficit a été constaté suite au recrutement d'universitaire dépourvus de toute formation pédagogique. « Si nous voulons améliorer la qualité, nous devrions axer plus d'efforts sur la formation des formateurs et éventuellement les mettre au courant des nouvelles méthodes pédagogiques », souligne-t-il. « Malheureusement, pour diverses raisons, c'est soit l'administration qui n'arrive pas à organiser de manière concrète ces formations, soit ce sont les enseignants qui trouvent des difficultés à participer à ces formations, car elles se font en particulier durant les périodes des congés », a déploré le ministre. Ce dernier a d'ailleurs lancé un appel à tous les acteurs du système de l'éducation afin de gagner le pari de « la qualité ». Une qualité qui, selon lui, permettra de préparer les générations futures à « la compétition ». Faisant le bilan de son secteur, M. Baba Ahmed envisage une réforme dans la réforme qui vise entre autres, l'allégement de certains programmes pédagogiques. Dans cette optique, il a annoncé la mise en place d'un conseil national des programmes, en janvier 2013, qui aura pour rôle « d'observer, de faire des critiques et d'apporter ainsi les corrections nécessaires ». Pour ce qui est du cas des enseignants vacataires, qui n'ont pas les diplômes répondant au profil demandé, il rejette l'hypothèse de les écarter et confirme qu' « il existe une étude qui traite ce dossier ». Sur la qualité de l'enseignement dispensé aux élèves, le ministre a déploré le retard accusé dans l'acquisition des moyens matériels et la formation des formateurs pour l'encadrement de l'enseignement des techniques de l'information et la communication (TIC). Il a estimé que ces obstacles « freinent » l'atteinte des objectifs de la réforme de l'Education, soulignant par ailleurs que le secteur « pèche » par le « manque de management » dans le suivi de l'ensemble des opérations.