Faire un "bilan d'étape", "recenser les point forts" et "les points faibles" de la réforme du système éducatif pour "surmonter les difficultés" rencontrées par le secteur est l'objectif assigné à cette réforme, a déclaré lundi le ministre de l'Education nationale, Abdelatif Baba Ahmed. L'objectif tracé par le ministère de l'Education au cours de cette année et en particulier au début de l'année 2013, est de faire "un bilan d'étape" pour recenser les points forts et les points faibles de la réforme du secteur, afin de remédier aux difficultés qu'il a connues", a indiqué M. Baba Ahmed, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. Pour le ministre de l'Education nationale, si l'objectif de la démocratisation de l'enseignement a été atteint avec un taux de scolarisation de 97%, il reste à gagner le défi de "la qualité" pour préparer les générations futures à "la compétition", pour permettre à l'Algérie d'avoir "des ressources humaines en mesure de prendre en charge son développement". Faisant le bilan de son secteur, M. Baba Ahmed a relevé que la réforme de l'éducation avait été appliquée dans "les cinq années du primaire" et dans "les quatre années du moyen" soulignant qu'il restait à assurer le cycle du secondaire et qu'un "bilan final devrait se faire d'ici trois ans". Le ministre qui a relevé que le secteur était "décrié par les parents d'élèves, certains enseignants et les élèves eux-mêmes", a souligné que son ministère envisage "une réforme" qui vise entre autre, l'allégement de certains programmes. Evoquant la problématique de la surcharge des classes soulevée, au début de l'année, par les parents d'élèves, les enseignants et les élèves, M. Baba Ahmed a assuré qu'une action avait été entreprise avec les walis pour qu'ils "mettent le paquet" pour réaliser de nouveaux établissements ou terminer ceux qui sont en cours de réalisation. "Cela nous permettrait d'aborder la prochaine rentrée 2013 dans de meilleures conditions, et donc d'avoir un nombre d'élèves réduit par classe, comparé à celui de l'année en cours", a-t-il affirmé. Revenant sur la qualité de l'enseignement dispensé aux élèves, le premier responsable du secteur de l'Education a déploré le retard accusé dans l'acquisition des moyens matériels et la formation des formateurs pour l'encadrement de l'enseignement des TIC. Il a estimé que ces obstacles "freinent" l'atteinte des objectifs de la réforme de l'Education, soulignant par ailleurs que le secteur "pêche" par le "manque de management" dans le suivi de l'ensemble des opérations. Concernant la question des œuvres sociales de l'éducation gelées depuis 2010, M. Baba Ahmed a affirmé qu'"actuellement, nous sommes en train de mettre les dernières retouches" à ce dossier. Il a rappelé, à ce sujet, que la commission nationale a été élue et que les commissions de wilaya et les structures de gestion ont été installées, dans à peu près dans 47 à 48 directions de l'éducation (DE). Il reste, selon lui, deux ou trois DE qui n'ont pas été encore installées leur structure de gestion. Interrogé sur la surcharge des programmes et toute la polémique suscitée par cette question, le ministre a annoncé la mise en place d'un Conseil national des programmes, au début de janvier 2013, qui aura pour rôle "d'observer, de faire des critiques et d'apporter ainsi les corrections nécessaires". Abordant les cas des enseignants vacataires, qui n'ont pas les diplômes répondant aux profils demandés pour être recrutés définitivement, mais qui ont néanmoins dispensé des cours aux élèves pendant de longues années, et qui réclament leur intégration, le ministre de l'Education a fait savoir qu"'il existe une étude qui traite de ce cas", rejetant l'hypothèse de les écarter. Pour l'enseignement des langues, et afin de faire face au déficit actuel, M. Baba Ahmed a indiqué que son secteur avait fait appel à des retraités et à des contractuels, soulignant que la maîtrise des langues constitue "un élément important pour l'acquisition des sciences, une fois arrivé à l'université". S'agissant du niveau jugé bas des élèves dans les différents paliers, le ministre a estimé que "si nous voulons améliorer la qualité, nous devrions axer plus d'efforts sur la formation des formateurs, pouvoir améliorer leur niveau et éventuellement les mettre au courant des nouvelles méthodes pédagogiques". "Malheureusement, pour diverses raisons, c'est soit l'administration qui n'arrive pas à organiser de manière concrète ces formations. Soit les enseignants trouvent des difficultés à participer à ces formations, car elles se font en particulier durant les périodes de leur congé", a déploré le ministre.