« T outes les dispositions ont été prises pour le bon déroulement des travaux de cette réunion, sur le plan organisation surtout », a déclaré, hier, Abderhamane Belayat, membre du BP du parti. Le même responsable a révélé que les organisateurs ont mobilisé, cette fois-ci, sur réquisition du procureur près le tribunal de Chéraga relevant de la cour de Blida, cinq huissiers de justice. « Ces huissiers suivront de près l'opération de l'élection du secrétaire général du parti », précise-t-il. Ainsi, l'ordre du jour du Comité central se limitera à cette élection et ce sont les résultats de cet ordre du jour qui vont déterminer la suite des événements. Selon M. Belayat, le bureau politique a décidé qu'Abdelaziz Belkhadem soumette son mandat de secrétaire général à un vote à bulletin secret, en posant la question suivante : êtes-vous pour le maintien de Belkhadem au poste de SG ou pour son retrait ? Suite aux résultats de cette opération de vote, il décidera de la suite à donner aux travaux du Comité central. Ainsi, si M. Belkhadem venait à être réélu, le CC débattra des questions organiques et évaluera le bilan des commissions. Mais si les membres du CC venaient à sanctionner leur leader, il s'engagera à organiser juste après une autre élection pour élire un SG du parti. Ce dernier scénario est balayé d'un revers de la main par les partisans du SG du FLN. « M. Belkhadem ne peut pas mettre en jeu son poste. Il connaît aussi bien ses soutiens que ses adversaires », signalent des membres du bureau politique. Mais cette vision des travaux du CC ne plaît pas aux redresseurs. Ils refusent une élection au bulletin secret, en exigeant d'abord, à ce qu'ils soient associés à la préparation de la réunion du CC, chose que le bureau politique refuse arguant que le règlement intérieur et les statuts du parti sont clairs sur cette question. « Les membres qui ont démissionné du parti ou qui se sont portés candidats libres dans les précédentes échéances ou encore ceux qui ont rejoint d'autres partis politiques, n'ont pas le droit d'assister ou de participer aux travaux, de même pour les deux anciens ministres dont la qualité de membres du CC a été gelée », a précisé M. Belayat. Donc, M. Belkhadem est bien parti pour rester à la tête du FLN. « S'il a opté pour un vote à bulletin secret c'est qu'il a bien étudié ses chances », estime-t-il. Pour ses proches, de même que pour les redresseurs, le leader du FLN a bien préparé sa riposte. Il a déclaré, en premier lieu, qu'il ne démissionnera pas de son poste de secrétaire général avant la tenue de la réunion du Comité central. Il a, également, envoyé des émissaires dans les wilayas et chez les membres du CC pour recueillir les signatures des deux tiers des membres, comme il a mobilisé ses militants. Plus de 164 députés lui ont signifié leur confiance et leur soutien. Des ministres aussi. De leur côté, les redresseurs ont affirmé, lundi, que « s'il y a un vote démocratique, ils accepteront les résultats quels qu'ils soient ». Une éventualité qu'ils écartent d'autant qu'ils affirment que la réunion du CC est biaisée à l'avance avec la présence, entre autres, de deux huissiers, membres du CC. « Si Belkhadem est réélu, on continuera à militer pour convaincre les membres du CC et atteindre notre objectif, son départ », a déclaré Djamel Benhamouda, membre du comité de l'information des redresseurs.