Sale temps pour Belkhadem, à quelques heures de la session ordinaire du Comité central FLN : les redresseurs ne désarment pas et continuent à s'opposer au maintien du SG tout en l'accusant de mobiliser des 'Baltaguiya" pour se maintenir à la tête du parti. C'est sur fond de crise qui menace d'exploser le vieux parti que se prépare la session ordinaire du comité central du FLN, prévue du 31 janvier au 2 février 2013 à l'hôtel El Riadh de Sidi Fredj. En plus, la bataille semble être lancée bien avant la tenue de cette session du Comité central, notamment dans le débat concernant la qualité de membre de cette instance et les militants qui auront le droit de prendre part à cette session qui promet d'être houleuse. Selon les observateurs politiques, Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du front de libération nationale (FLN) risque de sortir défait de ce grand rendez-vous duquel dépend amplement son avenir politique à la tête du parti. Les membres contestataires du comité central, sont passés cette semaine à la vitesse supérieure et veulent en finir avec leur chef de file à n'importe quel prix.
Revue des troupes avant le scrutin Le vote à bulletin secret déterminera le sort du vainqueur, mais tout porte à croire que l'avenir de l'ancien chef du gouvernement est scellé au regard du manque de confiance lui ayant été témoigné par les redresseurs. En effet, huit ministres du parti dont trois membres du bureau politique, sont sortis de leurs gonds appelant Belkhadem à quitter son poste de secrétaire général du parti. Il s'agit de Moussa Benhamadi, Rachid Benaïssa, Amar Tou, Rachid Haraoubia, Abdelaziz Ziari, Tayeb Louh, Abdelkader Messahel et Mahmoud Khoudri. Un appel auquel Belkhadem fait la sourde oreille et il a décidé, de mettre les membres contestataires à l'épreuve des bulletins de vote, en sollicitant la confiance des membres du comité central.
Le double face Selon certains chevronnés de la politique des coulisses au FLN, Belkhadem, ne quittera pas son poste de SG, car la majorité des membres du comité central jouent le double-face, une avec Belkhadem et l'autre avec les ministres frondeurs. Mais, qui payera plus ? Celui qui réussira à les satisfaire (postes aux commissions parlementaires, prochaines candidatures au Sénat, les affaires et autres prestations que les ministres pourront donner) aura leur soutien, c'est ainsi que les élections internes se jouent toujours au sein du FLN. Le sort de Belkhadem est connu d'avance, selon les observateurs, nourri de mentalité campagnarde « une vache même si elle vole » ne se pliera jamais devant les pressions de ses adversaires, il ne démissionnera pas sous les menaces. Mais par contre, il va démissionner après le congrès du parti même s'il sortira vainqueur. Sauf que les vrais perdants dans cette bataille, ce sont les huit ministres en manque de plaquettes de frein, ils se sont enrôlés dans l'opposition, croyant que c'est la fin de Belkhadem pour disputer le siège du SG, mais selon les connaisseurs, le poste du SG est excavé par les réels décideurs du FLN, et Saïdani et Bouhara, seront les maitres à bord après Belkhadem.