Abderrahmane Belayat, coordinateur du bureau politique, chargé de gérer les affaires courantes du FLN, a affirmé, hier, que la date de la réunion du comité central ne sera fixée que lorsque les choses se stabilisent. « La situation du parti reste tumultueuse », a-t-il reconnu, hier, en marge d'une conférence sur le 19 mars qu'il a animée à Blida. La prochaine session du CC sera chargée justement de fixer la date de l'élection du nouveau SG du parti. « Je ne déciderai de la tenue du vote que lorsque j'estimerai que la situation est redevenue normale et calme », a précisé M. Belayat qui se dit décidé à appliquer le règlement intérieur du parti, afin que le nouveau SG du parti soit élu par la majorité qui s'exprimera à travers le scrutin. Il confirme que plusieurs membres du comité central et du bureau politique ont présenté leurs candidatures, à l'instar de Ziari, Saïdani, Boukhalfa, Saïd Bouhadja, et peut-être même Abdelaziz Belkhadem, car, selon M. Belayat, « le règlement intérieur ne le lui interdit pas ». Exit donc l'idée chère aux ex-opposants à Belkhadem, de l'homme du consensus qui pourrait être choisi par les membres du CC sans passer par l'urne. « Une élection, c'est sacré, c'est démocratique et personne ne peut s'autoproclamer sauveur du FLN. C'est l'urne qui choisit », fait-il savoir, en précisant que la majorité des membres du CC sont pour un vote. A propos du profil du candidat, M. Belayat reste intransigeant : « Celui qui gérera le FLN ne sera pas n'importe qui. Il doit avoir un parcours politique, il doit être un homme de confiance qui sache défendre et préserver les intérêts du parti et du pays. Car c'est le FLN qui va décider de l'avenir du pays à travers la nouvelle Constitution ». Le coordinateur du BP écarte, toutefois, sa candidature.