L'Afrique est mieux outillée pour traiter les crises grâce au nouveau mécanisme mis en place par l'Union africaine (UA) tout récemment, a affirmé, samedi soir à Alger, le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, dans un point de presse, à l'issue de la réunion ministérielle du Conseil de paix et de sécurité de l'UA, sous le thème de « la réconciliation nationale, facteur crucial pour la sécurité, la stabilité et le développement durable en Afrique ». « Ce mécanisme permettra désormais d'apporter des réponses en amont, pendant et en aval de la crise. C'est à dire une mobilisation des capacités diplomatiques, une mise en œuvre des moyens d'intervention rapide et une intervention plus globale dans la période post-conflit », a-t-il expliqué, notant, toutefois, que cette démarche, « qui comporte de nouveaux progrès dans le traitement des crises, est à parfaire au fil du temps ». Au sujet la réconciliation nationale, l'ordre du jour de la rencontre, le ministre a fait savoir que cette politique demeure une « nécessite incontournable » et une « démarche déterminante » de bonne gestion des crises en Afrique. M. Medelci s'est félicité du consensus « très clair » auquel sont arrivés les participants à la réunion concernant la nécessite de poursuivre les efforts « importants » engagés par l'UA pour améliorer les capacités pour un règlement rapide des crises en Afrique. « Ce règlement des crises doit tenir compte des spécificités de chaque crise pour une gestion globale des post-conflits afin de permettre aux pays concernés de tourner définitivement la page et de s'ouvrir pleinement sur la consolidation de la paix et le développement durable », a-t-il souligné. Il cite comme exemple la politique de la réconciliation en Algérie « consacrée en choix souverain de l'écrasante majorité du peuple algérien à travers le référendum du 29 septembre 2005 ». M. Medelci dira que cette réconciliation, qui a permis au peuple algérien de s'unir face au danger, « n'est plus juste un processus mais elle est devenue une culture en Algérie ». Il a souligné que la réussite de la réconciliation « est liée à la forte volonté politique du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et en même temps à l'implication des citoyens dans cette démarche qui a consolidé la paix, la sécurité et la stabilité, approfondi le processus démocratique, et engagé d'ambitieux programmes de développement socio-économiques ». Abordant la déclaration finale de la réunion ministérielle d'Alger, le chef de la diplomatie algérienne a indiqué que cette déclaration a mis en relief « la nécessité d'une approche globale et la mise en place de mécanismes de mise en œuvre et de suivi fiables pour ancrer le processus de concorde dans la société ». R. I.