L'Afrique est mieux outillée pour traiter les crises grâce un nouveau mécanisme mis en place par l'Union africaine (UA) tout récemment, a affirmé samedi soir à Alger le ministre des Affaires étrangères Mourad Medelci. "La dernière rencontre de l'UA à Addis-Abeba a donné naissance à un nouveau mécanisme" africain de riposte et d'intervention aux crises, a-t-il déclaré dans un point de presse tenu à la fin de la réunion ministérielle du Conseil de paix et de sécurité de l'UA. "Ce mécanisme permettra désormais d'apporter des réponses en amont, pendant et en aval de la crise. C'est à dire une mobilisation des capacités diplomatiques, une mise en œuvre des moyens d'intervention rapide et une intervention plus globale dans la période post-conflit", a précisé M. Medelci. Il a noté, toutefois, que "cette démarche de l'UA, qui comporte de nouveaux progrès dans le traitement des crises, est à parfaire au fil du temps". Pour sa part, le commissaire pour la Paix et Sécurité de l'UA, Ramtane Lamamra, a expliqué que ce mécanisme est "un système de sécurité complet qui permettra la détection précoce des germes de crises" et qui s'ajoutera au Mécanisme d'évaluation par les pairs de l'UA accepté volontairement par 32 Etats africains. Il a rappelé, dans le même sens, que "le Conseil de paix et de sécurité de l'UA a élaboré un travail préventif des crises grâce à la collaboration des tous les pays membres et des organisations régionales". M. Lamamra a relevé, dans ce contexte, que le Conseil de sécurité de l'ONU s'inspire des résolutions adoptées par l'UA dans la gestion des conflits sur le continent. La réunion ministérielle du Conseil de paix et de sécurité, tenue samedi à Alger sous le thème : "Réconciliation nationale, facteur crucial de la sécurité, la stabilité et le développement durable en Afrique", a achevé ses travaux par l'adoption d'une déclaration finale.