Avec la nouvelle démarche économique tracée par le gouvernement dans le cadre de la promotion des investissements publics, les banques publiques sont désormais sollicitées pour le financement des grands projets prévus notamment dans le programme quinquennal 2010-2014. C'est ainsi que la Banque extérieure d'Algérie (BEA) se met de la partie. Elle devrait dégager près de 363 milliards de DA, soit l'équivalent de 3,9 milliards d'euros comme crédits afin de financer une partie l'économie algérienne prévue entre 2010 à 2012, selon un communiqué publié par La BEA . 194 milliards de DA, soit 53,6% du montant total dégagé seront attribués aux besoins des entreprises publiques. Les PME et PMI devraient quant à elles se voir attribuer 141,5 milliards de DA, soit 39% de l'enveloppe. Faut-il souligner que durant l'année 2009, la BEA a participé avec 100 milliards de DA à la réalisation des projets économiques. Cette banque publique annonce une grande première. La BEA a versé, selon la même source, 6,8 milliards DA à son actionnaire, le Trésor public, durant la même année. Cette somme correspond, indique le communiqué, à 20% des profits de la Banque. Il y a un autre signe encourageant affiché par la Banque extérieure d'Algérie dans le cadre de la relance de l'économie nationale sur des bases strictement économiques. Elle a réduit sa dépendance aux hydrocarbures. De 92% auparavant, les ressources de ce secteur sont tombées à 52%. Désormais le portefeuille client de la Banque touche les entreprises, les particuliers et les ménages. C'est une conséquence de la réforme bancaire qui commence à donner des fruits, selon des économistes qui s'opposent farouchement à leur privatisation à l'ère du libéralisme à tout bout de champ.