L'Algérie a célébré, hier, la Journée mondiale du tourisme. Une halte pour évaluer tout ce qui a été fait et voir ce qu'il y a lieu de faire pour hisser l'Algérie au rang des pays avancés dans ce domaine, ayant réussi à faire du tourisme et ses diverses activités un réel moyen de développement durable. Les ministres du Tourisme et de l'Artisanat, des Ressources en eau et de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement ont parfaitement expliqué, hier, au Cercle de l'armée (Beni Messous), l'importance et l'urgence à développer ce secteur d'autant que l'Algérie dispose de tous les atouts pour y parvenir en termes de ressources humaines et moyens matériels. Le choix du slogan « le tourisme et l'eau ; pour la protection de notre avenir commun », retenu le mois dernier lors de l'assemblée générale de l'OMT (Organisation mondiale du tourisme), n'est nullement fortuit. Il renseigne, selon le ministre du secteur, Mohamed-Amine Hadj-Saïd, sur la détermination et la volonté des Etats, conscients de cet enjeu de taille, à faire du tourisme un élément de développement, non seulement pour la promotion de certaines destinations mais également pour la protection de l'environnement. Il a, à l'occasion, appelé les trois secteurs à conjuguer davantage leurs efforts pour faire de l'Algérie une destination par excellence. « Car l'Algérie, a souligné le ministre, est partie prenante dans la stratégie mondiale pour le développement durable. Ses espaces vierges font d'elle une destination prisée. » Le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, a, pour sa part, mis en exergue les efforts considérables réalisés durant les quinze dernières années en matière de mobilisation, de transfert, de distribution d'eau, mais tout en prenant en considération la problématique de l'environnement. Alger et Oran sont des exemples édifiants. Allusion faite à la mise en service des stations de dessalement de l'eau de mer. Les wilayas de Constantine et Annaba, le seront prochainement, et ce, grâce à une gestion de l'eau répondant aux normes internationales permettant la disponibilité de ce précieux liquide. Un atout certes pour le secteur, mais qui reste insignifiant compte tenu de la persistance de certaines comportements et mentalités. Le département de M. Necib travaille sur la possibilité d'exploiter les barrages mis en service à des fins touristiques, de loisirs, tout en veillant à la qualité de l'eau. « Nous œuvrerons pour l'identification de la relation entre la problématique de la gestion de l'eau et le tourisme en définissant précisément les types d'activités impliquées, leur apport à l'eau et par conséquent les principaux enjeux de cette relation », a souligné M. Necib. Il citera, en termes de protection de l'environnement, le projet d'aménagement d'oued El Harrach sur 18,2 km. Ce projet va rétablir les fonctions hydrauliques de l'oued et permettra de prévenir les risques d'inondations, maintenir le débit d'étiage de l'oued et surtout d'offrir aux habitants des espaces de loisirs. Pour sa part, la ministre de l'Aménagement du territoire et de l'environnement, Dalila Boudjemaa, a mis en exergue la relation entre l'environnement et le tourisme soulignant que les deux secteurs avaient mis en place « un programme d'action relatif au tourisme environnemental ». La ministre a indiqué que le tourisme constituait « une industrie » qui contribue à l'économie et à la « création d'emplois » affirmant que la participation de son secteur à la célébration de cette journée visait à sensibiliser les acteurs à « l'importance de l'eau ».