Le démarrage de la méga-station de dessalement de l''eau de mer d'El Mactaâ, à l'est de la wilaya d'Oran, a occasionné des perturbations dans l'alimentation en eau potable, dans plusieurs zones, notamment à Oran-Est. Ces arrêts intempestifs, qui devaient aller du 27 septembre au 7 octobre seulement, se sont étirées jusqu'à la veille de l'Aïd. Dans son communiqué, la SEOR avait indiqué que les perturbations allaient concerner la quasi-totalité des zones alimentées à partir du système MAO (Mostaganem-Arzew-Oran). En guise de rafistolage et pour amortir l'impact des longues coupures, la Société avait songé à mettre en place un système de distribution épisodique en opérant des connexions aux stations de dessalement de l''eau de mer de Mostaganem et de Chatt El Hillal. Ceci en plus du barrage Fergoug et des ressources locales mais cela est nettement insuffisant pour couvrir tous les besoins. Ce qui n'a pas manqué de donner des sueurs froides aux ménagères qui craignaient pour l'hygiène de leurs foyers à l'occasion du sacrifice du fameux mouton qui a failli se transformer en cauchemar. Si bien que de nombreux pères de famille n'ont pas manqué de recourir à la solution d'approvisionnement par citernes, ce qui a constitué une aubaine pour les colporteurs d'eau qui ont refusé de céder la citerne de 1000 litres à moins de...1200 dinars. Heureusement, donc, que la veille de l'Aïd, la Société chargée de la gestion de l'eau (SEOR) a ouvert, même timidement, les vannes. « Heureusement que la SEOR a eu ce réflexe de procéder à des lâchers pour passer convenablement la fête, autrement, la situation aurait été un cauchemar », diront des habitants de Hai Essabah. A relever, cependant, que ce n'est qu'une petite halte observée pour ne pas gâcher la fête des Oranais puisque, selon les responsables de la SEOR qui l'ont confié à la radio locale, les perturbations sont appelées à reprendre, juste après l'Aïd, dans plusieurs quartiers, notamment à l'est de la ville où s'entasse une population nombreuse.