Llors d'une conférence de presse animée hier à Alger, le porte-parole de l'UGCAA, Salah Souilah, a interpellé le wali d'Alger sur ce sujet. « On ne comprend pas pourquoi les autorités n'accordent pas d'importance à cette filière très importante qui doit être organisée au même titre que les autres corps de métier », a-t-il soutenu. À Semmar, dans la commune de Gué-de-Constantine, il n'existe qu'un seul marché de gros des produits alimentaires. Il est ouvert, mais il ne répond nullement aux normes. « En été, c'est la poussière qui envahit les lieux et en hiver, nous sommes obligés de porter des bottes pour accéder aux dépôts », a déploré le coordinateur du bureau exécutif des marchés de gros, Amar Elazzi. « Pourtant, pas moins de 750 commerçants exercent dans la légalité. » Et d'ajouter : « Le marché de gros est considéré comme un maillon incontournable dans la grande chaîne qui va du producteur au consommateur en passant par le grossiste et le détaillant. » Pour éviter les erreures du passé, une société, Magro, a été mise en place par le ministère du Commerce pour trouver des assiettes de terrain. Depuis sa création, il y a juste une année, elle s'est bornée à construire des marchés de proximité, négligeant de facto les marchés de gros des produits alimentaires. Ne baissant pas les bras, les commerçants de Semmar ont proposé, avec des plans et une maquette à l'appui, un projet de marché de gros des produits alimentaires d'une capacité de 600 locaux, un poste de contrôle, une bâche à eau, des sanitaires, un hangar pour les camions, un espace pour les semi-remorques, un parking pour les voitures, un café, une banque et un bloc administratif. « Toutefois, la gestion et le contrôle des produits alimentaires sont à la charge des autorités », soutient M. Amar Elazzi. Pour les commerçants de l'UGCAA, la balle est, désormais, dans le camp des pouvoirs publics.