La wilaya de Laghouat s'est dotée, ces dernières années, à la faveur des différents programmes de développement, d'une série de projets structurants, dont la majorité ayant pris forme en 2013. Ces projets devront garantir à cette région un développement socio-économique durable. Cet objectif est à la portée de Laghouat, qui prétend à un statut de pôle régional, au regard de sa position géographique, en tant que point de convergence d'axes routiers névralgiques dont les RN 23 et 47 la reliant à différentes destinations dans l'ouest du pays via El-Bayadh et Tiaret, et la RN1 reliant le nord et le sud du pays, et qui la traverse de nord en sud. Cette position de plaque tournante dans le développement des régions limitrophes lui a ouvert, à la faveur aussi de ses importantes potentialités naturelles, des horizons prometteurs dans sa dynamique économique, tous secteurs confondus, à même de lui offrir les moyens, à l'appui d'un bon maillage infrastructurel de base, d'assurer cette mutation attendue. Voie express Laghouat-Ghardaïa : projet historique de la région L'année 2013 est perçue, aux yeux de nombreux responsables et citoyens de Laghouat, comme une période riche en projets structurants pour la région, à l'instar du lancement des chantiers de la voie dédoublée du tronçon de la RN1 reliant les wilayas de Laghouat et Ghardaïa. D'un linéaire de 103 km, de Laghouat à sa limite territoriale avec la wilaya de Ghardaïa, via les communes de Bennacer Benchohra et Hassi-R'mel, le projet a été confié à sept entreprises de réalisation pour une enveloppe de 13 milliards dinars. « Un projet historique » pour la wilaya, selon les services locaux des travaux publics. Cet important projet, qui compte 15 ouvrages d'art, 6 échangeurs, 16 dalots et 13 ouvrages de protection des canalisations d'hydrocarbures, devra non seulement faciliter la circulation routière entre les deux wilayas, mais aussi améliorer les activités commerciales et pastorales dans la région. Retenu au titre du programme national visant à relier les wilayas du Nord et du Sud avec des axes dédoublés, ce tronçon névralgique vient renforcer celui, de 65 km, constituant la tranche revenant à Laghouat du projet de voie express vers la wilaya de Djelfa, réalisé pour un coût de 1,7 milliard de dinars, via la commune de Sidi-Makhlouf. L'opération s'assigne comme objectifs la modernisation des voies de communication et leur conversion en voies express devant contribuer à l'amélioration du trafic routier et sa sécurisation, et la dynamisation de l'action de développement économique et commercial. La ligne ferroviaire, un grand renfort infrastructurel de base Le projet de la ligne ferroviaire Laghouat-Djelfa vient d'être relancé à partir de Oued-Métlili (20 km au nord de Laghouat), à la satisfaction de la population locale qui fonde de larges espoirs sur sa contribution à la consolidation du développement local. Reliant les deux wilayas sur 108 km, le projet, dont l'étude a été assurée par un bureau canadien, sous la supervision de l'Agence nationale des études et du suivi des investissements ferroviaires (Anesrif), a été confié à l'entreprise nationale Cosider pour une enveloppe de 100 milliards de dinars sur le programme quinquennal de développement 2010-2014. Le projet, qui prévoit la réalisation de deux gares ferroviaires pour le transport de voyageurs et de marchandises au niveau des zones d'Afrane et de la route d'El-Kheneg, comprend la réalisation de 11 ouvrages, un échangeur au niveau de Oued M'zi, 7 ouvrages hydrauliques, 78 dalots, ainsi que 3 intersections ferroviaires. Le projet de voie ferrée Laghouat-Djelfa entre dans le cadre du grand projet de la boucle sud-est, prenant son départ de Boumedefaâ (Aïn-Defla) vers Djelfa, puis longeant Laghouat, Ghardaïa, Ouargla, Hassi-Messaoud et Touggourt vers Biskra sur une distance de 880 km. Une faculté des sciences médicales renforce la carte universitaire L'Université Amar-Thelidji à Laghouat s'est employée, en un temps record, à se hisser au rang des grandes institutions universitaires nationales, à la faveur de l'élargissement de ses filières d'enseignement et du renforcement de ses structures pédagogiques, dont le dernier projet en date est la faculté des sciences médicales, tant attendue par la population locale. L'université, qui projette l'ouverture de cette faculté à la prochaine saison (2014-2015), a pris toutes les dispositions nécessaires pour cela, dont la nomination du doyen de la faculté, la mobilisation du corps médical enseignant et la réalisation des structures devant l'accueillir. Pour ce faire, un investissement de 60 millions de dinars a été consacré à l'équipement de la faculté, en attendant la réception de cette structure, dont les travaux de réalisation tirent à leur fin, ont indiqué les responsables de l'université. Entre autres faits saillants ayant marqué l'année 2013, le lancement des travaux de réalisation d'une unité de recherche en plantes médicinales, la plateforme technologique des projets de laboratoires de recherche scientifique, la réalisation de 1.000 places pédagogiques au niveau de l'Institut des sports et d'éducation physique, ainsi que l'inscription d'opérations complémentaires pour le pôle universitaire. Ces actions viennent se greffer à d'autres grands projets retenus dans d'autres secteurs, dont celui des ressources en eau avec le barrage Seklafa appelé à approvisionner une douzaine de communes en eau potable, en plus de l'irrigation agricole. La réalisation de structures hospitalières, le renforcement du parc immobilier, la promotion des structures éducatives et juvéniles, l'extension des réseaux de gaz et d'électricité, figurent parmi les nombreux autres programmes réalisés ou en cours à travers la wilaya. Les Laghouatis reconnaissants des efforts consentis pour leur région Les Laghouatis, en dépit de certaines difficultés rencontrées dans leur quotidien, tout comme leurs concitoyens dans d'autres régions du pays, saluent les efforts fournis par les pouvoirs publics pour une meilleure prise en charge de leurs attentes, et qui ont donné lieu à la concrétisation d'une profonde mue de leur wilaya, dont « le visage est aujourd'hui totalement différent de ce qu'il était avant l'année 2000 ». Etayant cet avis, Attallah Trif, de l'Université de Laghouat, reconnaît qu'un intérêt particulier a été accordé à la wilaya et s'est traduit, entre autres, par les visites successives, en 2013, des délégations ministérielles et par le volume colossal des investissements injectés pour améliorer le cadre de vie du citoyen. Hamza Boukhalfi, membre de l'APW de Laghouat, a, pour sa part, mis l'accent sur la promotion générale des prestations, tous secteurs confondus, offertes au citoyen, en plus du renforcement de certains projets nécessaires, en fonction des spécificités des sous-régions, dont celles du flanc sud de la wilaya à vocation industrielle et du nord à vocation agricole.