Organisée à l'initiative de l'Onci (Office national de la communication et de l'information), la manifestation s'inscrit dans le cadre de la promotion de jeunes talents, objectif principal de la 7e édition de Mawahib. Ces jeunes professionnels, qui sont venus de divers horizons, ont donné le meilleur d'eux-mêmes pour satisfaire leurs fans. Le premier à avoir ouvert le bal est Samy R.. Ce jeune en chapeau et en lunettes rouges n'a pas mis beaucoup de temps pour attirer l'attention du public. La chanson « Mchit wa khabit » (j'ai marché tout en gardant le secret) est dédiée à tous ceux qui ont perdu un être cher. Avec son compagnon du groupe Eclips, ils racontent la vie d'un jeune qui se bat pour oublier l'être « monté au Ciel » et pour constater aussi que « tout le monde part un jour ». Le message de la chanson résume tout simplement la vie sur terre. « Il faut la vivre pleinement, sans histoire et essayer de donner le meilleur de soi-même pour l'humanité. » Lui succédera, la jeune Inel. « Formidable », lance l'une de ses fans. Cette jeune chanteuse a subjugué le public. Elle joue formidablement du synthétiseur et de la guitare sèche. « People », « Forgive me » et « Joly », des chansons très connues, ont été chantées en chœur avec le public. Inel charme également avec les arpèges et les accords de guitare. Cette talentueuse artiste d'à peine 18 ans fera certainement parler d'elle. L'humoriste Amine Reffas, à l'aise sur scène, provocateur même, a traité le sujet auquel s'intéressent les jeunes : l'amour. Comment l'aborder, la manière de le développer et le sort des unions bâties sur le mensonge. L'humoriste a développé également le phénomène du célibat, avec les intransigeances de la majorité des filles et le matérialisme des hommes. Avec son accent oranais, Amine a su faire passer le message du « juste milieu » en plaisantant sur l'amère réalité des jeunes. Le rap était également présent avec les groupes Poly Morph et Legend Air. Les deux groupes ont mis le feu à la salle Atlas à moitié pleine. Le public s'est déchaîné sur les airs des ces deux groupes. Dans la catégorie chanteur solo, Hakim Kadouri, un artiste prometteur, qui prépare déjà un nouvel album, a laissé une bonne impression. Grâce à l'interprétation de très belles chansons de son futur CD, Hakim a essayé de rassembler et de se rappeler des traditions ancestrales algéroises. Il a évoqué également le sujet de l'amour, comme il a rendu un vibrant hommage aux grandes figures de la chanson algérienne. A la fin de cette troisième chanson, il a cédé, sous un tonnerre d'applaudissements. « Il me rappelle Bob Dylan », nous dira un sexagénaire. Les spectateurs, quant à eux, n'ont pas hésité à afficher leur joie et leur satisfaction du travail des musiciens et des talentueux interprètes.