La deuxième édition des journées maghrébines du théâtre occupe une place importante. Quelle en est la nouveauté ? Tout d'abord, celles-ci grandissent et se professionnalisent. Nous devons cela aux encouragements du wali d'El Oued, à la direction de la culture d'El Oued, à la maison de la culture Mohamed-Amine Al-Amoudi, au comité du festival d'El Oued et aux efforts conjugués de toute une équipe soudée et passionnée de théâtre. Concernant la nouveauté, nous rendons un hommage à Ali Nadji, un des fondateurs du Théâtre national où il a travaillé comme encadreur d'une bonne partie des pièces théâtrales qui y furent produites. Les participants à ces journées théâtrales bénéficieront de sessions de formation scindées en cinq ateliers techniques, consacrés à la réalisation théâtrale, l'écriture dramatique, la scénographie théâtrale, l'expression théâtrale et l'interprétation. Quels sont les objectifs de votre association ? Nous tablons sur la connaissance et le savoir qui sont des éléments moteurs qui nous donnent la perspective de parfaire notre action, celle de former, de diffuser, de mettre la connaissance théâtrale à la portée des comédiens. Cette édition dépassera enfin le cadre maghrébin pour prendre une dimension arabe au vu de la participation attendue de plusieurs pays arabes en tant qu'invités d'honneur, avec cinq pièces théâtrales hors concours. Quel est le budget alloué à cet événement ? Il est modeste par rapport à d'autres manifestations. Il s'élève à entre 150 et 180 millions de centimes. Quelles sont les productions locales sélectionnées pour cette édition ? Quatre troupes représentent le Théâtre national, à savoir la coopérative culturelle « Woudjouh El-Masrah » qui présentera la pièce « Œdipe », l'association « El-Kalima El-Taïba » avec la pièce « L'empire de la mort », l'association « Numidia Lil fen Ouel Masrah » avec la pièce « Hadikad El hayawanet », et l'association « Forsane El-Rokeh » qui présentera la pièce « El Jidar ». Vous avez annoncé la participation de 15 troupes alors qu'il n'y a sur place que 12... Certes, mais trois d'entre elles n'ont pas pu prendre part à ces journées pour des raisons qui les concernent. Peut-on connaître les membres du jury ? Il sera présidé par le professeur es sciences de dramaturgie à l'université de Koweit, le Dr Nader El-Kana, aux côtés du professeur de dramaturgie de l'institut de Bordj El-Kiffan, Tebbal Zerzour, le réalisateur algérien Fethi Sahraoui, l'actrice Latifa El-Gafsi (Tunisie), l'acteur Ali Fellah (Libye), la critique littéraire et théâtrale Safra Nadji (Irak) et le réalisateur algérien Haroun El-Kilani. Si vous deviez travailler dans le tourisme, quel argument allez vous utiliser pour attirer le touriste à El Oued ? El-Oued est une région attractive qui dispose d'un patrimoine riche et varié : sites naturels, lacs et « sebkhates », souks et villages traditionnels, mosquées centenaires, faune et flore typiquement sahariennes. On peut y goûter une gastronomie purement locale et son climat a fait de cette région une destination touristique incontestable. Nous voulons faire découvrir toute la splendeur de ses paysages en toute saison, ses couchers de soleil, ses mosquées, ses palmeraies, ses maisons, ses lacs et son architecture fortement adaptée au climat du Sahara. Des projets en vue ? Nous avons deux projets en cours. Le premier « Moudhniboun » et la participation au festival international de théâtre de Djerba, en Tunisie, prévu en mars prochain.