Outre la station de production d'électricité de Hadjret Ennos et la station de dessalement d'eau de mer de Fouka, la wilaya de Tipasa dispose d'un tissu industriel concentré essentiellement dans six zones d'activités industrielles et commerciales réparties sur les trois régions de la wilaya à savoir le centre, l'ouest et l'est. Pour autant, c'est dans la partie est que ce créneau est plus prospère, compte tenu du nombre important de travailleurs qui y sont employés. A titre indicatif, la zone de Bou-Ismail a généré, à elle seule, 3.102 emplois, tandis que celles implantées à Cherchell, Hadjout et Bourkika arrivent à peine ensemble à faire travailler 353 citoyens. Dans cet entretien, Hiddihine Djelloul, directeur du développement industriel, de la PME et de la promotion de l'investissement à Tipasa, revient sur la situation qui prévaut dans ce secteur susceptible, en effet, de devenir un des moteurs principaux de l'économie locale et par extension, un pourvoyeur important de postes d'emploi et générateur de richesses en mesure de garantir aux communes des rentrées fiscales supplémentaires pouvant améliorer leur situation financière. En outre, le responsable local de la promotion de l'investissement évoque, à travers cet espace, les perspectives et les objectifs que se fixe l'Etat pour faire de l'industrie un atout économique pour la wilaya, d'autant que sa situation géographique et ses dispositions naturelles plaident amplement pour que cette ambition y prenne corps. Eclairages. Peut-on avoir une présentation du réseau des zones d'activités dans la wilaya de Tipasa ? On compte actuellement à travers la wilaya de Tipasa six zones opérationnelles. Elles sont implantées à Koléa, Fouka, Bou-Ismail, Cherchell, Hadjout et Bourkika. Cinq autres zones sont en cours de réalisation ou de réhabilitation. En somme, donc, on a un réseau qui comprend 11 zones. Quelles sont les cinq autres zones ? Elles se situent à Gouraya, Attatba, Tipasa, Sidi Amar et Khemisti, sans oublier les travaux de réaménagement de la partie de la zone de Koléa non encore exploitée. Présentement, il est des zones parmi celles-ci qui sont en phase d'étude ou bien du choix de l'entreprise en charge de leur réalisation. Ce qu'il y a à retenir, c'est que ces opérations sont inscrites. En partant de ce postulat, elles seront livrées dans les délais impartis. Revenons aux six zones d'activités qui sont actuellement opérationnelles. Avez-vous une estimation de la main-d'œuvre qui y est employée ? A Koléa, on compte 1.354 travailleurs et 3.102 à Bou-Ismail, contre 200 à Fouka et 217 à Cherchell. Hadjout et Bourkika comptent respectivement 75 et 61 travailleurs. Peut-on connaître le nombre des entreprises qui y activent et la part détenue par le secteur privé ? On recense à Tipasa 91 entreprises privées industrielles et trois publiques dans divers secteurs d'activités, entre autres dans l'agroalimentaire, les produits pharmaceutiques, les matériaux de construction, les industries sidérurgique, métallique, mécanique, de bois, chimique, de plastique et du papier. Les entreprises publiques sont au nombre de trois, à savoir Tonic industrie, Ecorep (construction et réparation navale) et l'unité de Saidal. Elles font travailler 2.885 employés, à savoir 2.709 à Tonic, 97 dans l'unité de Saidal de Cherchell et 81 dans l'entreprise d'Ecorep. Est-ce que la wilaya de Tipasa compte consolider son tissu industriel à l'avenir, notamment par la réalisation de nouvelles zones d'activités ? Effectivement, nous ambitionnons de concrétiser un programme important qu'on compte réaliser au prochain quinquennal 2015-2019. L'avantage de ces projets est en premier lieu de couvrir toutes les régions de la wilaya pour juguler tout déséquilibre économique et, partant, insuffler une dynamique locale en prenant en compte les véritables besoins et les potentialités qu'offre chaque région de la wilaya. A ce titre, nous envisageons de créer huit nouvelles zones, respectivement à Bouharoun sur 2,2 ha, Ain Tagourait sur 8 ha, Bourkika (Sahel) sur 9 ha, un projet d'extension de la zone de Hadjout sur 15 ha, Meurad (Doumia) sur 5 ha, Sidi Ghilès sur presque 7 ha, Damous sur 5 ha et enfin une extension de la zone de Bou-Ismail sur une superficie de 9,7 ha. C'est vous dire l'importance du programme. Par ailleurs, les 11 zones (opérationnelles ou en projet) que compte en tout actuellement Tipasa, totalisent une assiette de 79,7 ha. Quels seront les impacts que générera ce futur programme ? D'abord, ce sont des projets qui entrent dans le cadre du renforcement de ce secteur dans la wilaya de Tipasa. Par définition, ces infrastructures permettront de donner un second souffle pour dynamiser davantage l'industrie à travers ses diverses filières en phase avec les vocations de la wilaya et ses attentes en termes socioéconomiques. En plus des emplois productifs et pérennes qui seront créés, les collectivités locales seront aussi bénéficiaires compte tenu des rentrées fiscales dont elles disposeront. On peut dire que l'entreprise à Tipasa évolue déjà dans un environnement correct, eu égard aux infrastructures routières réalisées, au taux de couverture en matière de l'électricité, du gaz et de l'eau qui s'ajoutent au potentiel que compte la wilaya en matière de main-d'œuvre qualifiée