Le FLN a organisé, hier, une cérémonie en l'honneur des journalistes à l'occasion de la Journée internationale de la presse. A l'issue de cette cérémonie, son SG, Amar Saâdani, a animé un point de presse lors duquel il a affirmé que son parti entretient d'excellentes relations avec la presse, respectueuse de la déontologie. Il a tenu à préciser, à l'occasion, qu'il fait l'objet d'une campagne médiatique hostile de la part de quelques organes de presse. « Parce que je plaide pour le changement qui n'est apparemment pas du goût de certains acteurs politiques de l'opposition », a-t-il indiqué, soulignant que « les portes du FLN sont grandes ouvertes aux journalistes quelle que soit leur ligne éditoriale ». A ce propos, Saâdani se dit contre toute « mesure répressive à l'encontre de la presse, susceptible de l'empêcher de mener à bien sa mission et d'altérer le principe de la liberté d'expression ». « La parole du journaliste doit être libre et honnête. De même pour les partis politiques qui doivent être authentiques et réellement crédibles. Il existe une presse jaune appartenant à des entreprises fonctionnant au gré des intérêts et des partis politiques jaunes n'ayant pas également une position constante, tantôt avec l'opposition, tantôt du côté du pouvoir », a-t-il ironisé. Selon lui, « la presse et la politique doivent être moralisés », intérêt national oblige. Le SG du FLN a, par ailleurs, déclaré que son parti plaide pour le pluralisme politique. Pour ce qui est des attaques dont il fait l'objet, Saâdani s'est contenté de dire qu'il avait défié l'organe de presse ayant rapporté ces accusations de recourir à la justice pour prouver son innocence. D'après lui, tout homme politique est toujours attendu au tournant. « Le même état d'esprit existe dans la presse. Le journaliste audacieux, intègre et professionnel est vite remplacé en raison de ses principes », a-t-il déploré. Il a, en outre, expliqué que son parti a fait un choix logique lors de la présidentielle en soutenant Bouteflika en tant que candidat du parti. « Pourquoi nous reproche-t-on ce choix ? Est-ce parce que l'opposition est incapable de présenter une alternative ? Ou parce que les candidats qui se sont présentés n'ont pas d'ancrage populaire ? », s'est-il interrogé. D'après Saâdani, « le pays a besoin d'un homme important pour une mission importante ». Concernant les propositions du FLN sur la révision de la Constitution, il a affirmé qu'elles ont toutes été dites dans le dernier discours du président de la République. Précisant que le FLN exprimera ses convictions de changement dans le cadre de cette révision qui sera, d'après lui, « bénéfique à plus d'un titre ». « Nous refusons une Constitution fermée. Il faut que toutes les sensibilités se retrouvent dans ce document », a-t-il insisté, avant de souligner qu'« il est incohérent que le chef de l'Etat forme un gouvernement qui ne sert pas son programme ».