La future Constitution doit prendre en considération le parti majoritaire dans la composition du gouvernement qui doit être représentatif, contrôlé et suivi par le peuple et leurs représentants, a soutenu, hier, le secrétaire général du FLN, Amar Saâdani, lors d'un point de presse animé au siège du parti. Le conférencier a précisé que les postes de responsabilités ne l'intéressent pas, allusion à la polémique sur le poste de Premier ministre. Il a, toutefois, justifié sa vision par le fait que cette règle existe dans le monde entier, « mais elle n'est pas respectée en Algérie ». Sur sa composante, Saâdani se contente de dire qu'il plaide pour un exécutif formé de partis politiques. « Le président ira sûrement vers un gouvernement composé des représentants de partis politiques », a-t-il précisé. Pour Saâdani, la révision constitutionnelle constitue l'une des priorités de la prochaine période. « La Constitution actuelle arrange le FLN mais nous étions les premiers à appeler à sa révision parce que nous croyons en la démocratie », a-t-il soutenu. Il a plaidé, également, pour un dialogue national, sur cette révision qui doit associer toute la classe politique sans exclusion. « Il faut mettre fin aux insultes, aux accusations afin d'œuvrer pour le dialogue. Il faut également accorder plus d'importance à la base aux partis politiques », a-t-il souligné. De son point de vue, la future Constitution doit consolider la stabilité, renforcer la démocratie et garantir les droits de l'opposition. Quant à la place de tamazight, Saâdani souligne que seul le président Bouteflika est habilité à faire de tamazight une langue officielle. Revenant sur le dernier scrutin, Amar Saâdani a estimé que le taux de participation est conforme à ceux « enregistrés dans les pays les plus démocratiques du monde ». Le leader du FLN a jugé que l'élection s'est déroulée dans de bonnes conditions, « grâce à la mobilisation des institutions et des commissions de supervision et de surveillance qui ont assuré la transparence, le suivi, l'encadrement et la neutralité de l'opération électorale ». Il a rendu également, à l'occasion, hommage aux services de sécurité qui ont garanti la préservation de la stabilité. « Tout l'honneur revient au peuple algérien qui a prouvé son sens de responsabilité et de patriotisme », a déclaré Saâdani, soulignant que les Algériens ont voté pour « la continuité, la paix et la stabilité ». A ceux qui parlent de fraude, il dira : « ils veulent justifier leur échec. Le candidat du FLN, Bouteflika a remporté ces élections grâce aux voix du peuple ». La création de Ali Benflis, un ex-responsable du parti, d'un cadre politique, ne constitue pas une menace pour le FLN ? Saâdani répond : « Il a le droit de créer un parti politique. Je crois qu'un militant est d'abord quelqu'un qui croit au programme de son parti et ses engagements ». Au sujet du dernier rassemblement du mouvement « Barakat », Saâdani a estimé que c'est un mouvement non agréé. « On connaît qui sont derrière lui. Ceux qui veulent imposer le printemps arabe en Algérie ne connaissent pas notre pays », a-t-il répliqué. Il a précisé que ce mouvement répond à un agenda sur le long terme. « Au début, ils ont dit que le président n'était pas candidat, puis ils ont évoqué un deuxième tour, ensuite une période de transition, revendiquée par des généraux à la retraite », a rappelé le SG du FLN. Au sujet de la polémique créée suite à ses déclarations sur le DRS, Saâdani a rappelé que « le président Bouteflika a, dans son message au peuple algérien, demandé d'arrêter les hostilités ». Le leader du FLN a, par ailleurs, nié tout conflit avec le directeur de campagne du président Abdelaziz Bouteflika, Abdelmalek Sellal. « On a organisé ensemble la campagne électorale et il n'y a aucun différend entre nous » , a-t-il conclu.