Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a appelé, hier, les enseignants et professeurs universitaires à orienter la recherche vers les besoins de l'économie nationale. « Les professeurs à l'université et les encadreurs des étudiants doivent orienter les jeunes étudiants dans leurs travaux de recherche en doctorat, indépendamment de l'aspect méthodologique, vers les besoins de l'économie nationale », a recommandé le représentant du ministère de tutelle, Aïssa Mefedjekh, qui est également sous-directeur programme et recherche à la direction de la recherche scientifique. Mefedjekh, qui s'exprimait lors d'un symposium sur la restitution des résultats du Plan national de la recherche prioritaire (PNR-27) organisé par le Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (Cread), a précisé que dans les pays développés, plus de la moitié des grandes entreprises économiques consacrent une partie de leurs budgets à la recherche scientifique. Il a fait observer qu'il y avait de « l'innovation » et une « profusion » dans les travaux de recherche en Algérie qui « ne sont pas bien exploités ou mis en valeur », relevant que ce symposium est une opportunité pour les chercheurs de se rencontrer, d'échanger leurs expériences et surtout de mettre en place une stratégie d'avenir afin d'orienter les travaux de recherche vers les besoins. Ce qu'a rappelé également le président du Conseil scientifique et directeur général adjoint du Cread, Abderahmane Abdou. « La recherche doit être orientée vers la production de connaissances et de données mettant en relief les forces et les faiblesses des différents domaines recensés et pouvant éclairer l'action économique », a-t-il précisé.Abdou a estimé que la recherche en Algérie doit être développée selon une « triple approche macro, méso et microéconomique pour combler le vide constaté ». Ce symposium de trois jours a abordé principalement le management et la gestion des entreprises. Ce PNR doit privilégier des approches de terrain et prendre en charge l'aspect comparatif sur les plans national et international dans tous ses segments et prendre aussi en charge, d'une manière essentielle, deux dimensions transversales, à savoir espace-territoire, environnement et autres risques, a-t-il expliqué. Par ailleurs, il est nécessaire de développer les enquêtes nationales et les rendre accessibles aux chercheurs et au grand public, selon lui.