L'Algérie abritera du 30 mai au 1er juin, le 1er forum international d'investissement et du commerce. Placée sous le slogan « vers le développement du commerce, de l'investissement et le transfert de technologie », cette manifestation, dont la programmation coïncide sciemment avec le lancement de la Foire internationale d'Alger (FIA), connaîtra la participation de 14 pays, dont la Turquie, le Maroc, la Libye, la Tunisie, l'Egypte, l'Irak, la Russie, la Suisse et l'Ouganda. 12 pays africains représentés par 119 entreprises seront à ce rendez-vous économique en sus de 152 entreprises européennes. Invité au forum du quotidien DK News, le directeur du Centre arabo-africain d'investissement et de développement, organisateur du forum, Amine Boutalbi, a précisé que la délégation turque est la plus importante. Elle se composera de 20 entreprises qui seront guidées par le Musiad, la principale organisation patronale en Turquie. « Nos entreprises viendront explorer les potentialités d'investissement en Algérie », a souligné son représentant, informant que des rencontres B to B sont prévues dans ce cadre en plus de celles programmées au niveau de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (Caci) et à l'Agence nationale de développement de l'investissement (Andi). Le directeur du Centre a indiqué que ce forum, parrainé par le ministère du Commerce et celui de l'Energie et l'Université d'Alger 3, aura comme objectif principal de renforcer les relations économiques et commerciales non seulement entre le nord et le sud de la Méditerranée mais aussi et surtout entre les pays du Sud. « A travers ce forum, nous présenterons les opportunités d'affaires qui existent en Algérie dans plusieurs secteurs porteurs comme le transport, la construction, l'agroalimentaire, le tourisme, l'énergie et l'environnement. Notre objectif est d'attirer le maximum d'investisseurs », a précisé Toualbi. D'autant que, comme l'a signalé l'économiste Bachir Messaitfa, les indices économiques relèvent que les échanges économiques et commerciaux entre les pays arabes et même dans le grand Maghreb sont « très faibles ». Selon lui, l'aspect sécuritaire et les perturbations qu'ont connues certains pays arabes ne sont nullement en cause. « L'obstacle réside dans la conception des politiques », relève-t-il. Et d'ajouter, dans le même sens, que ce forum constitue une occasion justement pour sensibiliser les politiques sur cette question. Il est impératif, selon lui, d'œuvrer à booster le partenariat notamment privé-privé en vue de faire passer le niveau des échanges commerciaux entre les pays arabes de 8 à 20%. Les participants à ce forum devront évoquer la problématique liée au marché informel. Cette manifestation s'articulera autour de l'environnement des affaires, du développement du commerce au niveau continental, du transfert technologique et du financement des investissements.