Un réaménagement des institutions politiques est nécessaire, a estimé, hier, à Alger, le Dr Chaouche Yellès, professeur de droit à l'université d'Oran, lors de sa rencontre avec le ministre d'Etat, directeur de cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia. A l'issue de sa rencontre avec Ouyahia, Yellès a précisé que plusieurs points avaient été abordés, dont la nécessité d'un « réaménagement des institutions politiques et les rapports entre le président de la République et le Premier ministre ou le chef du gouvernement ». Il s'agit, selon lui, d'assurer un équilibre entre les institutions de l'Etat, en procédant également à un réaménagement des compétences. Yellès a plaidé pour que le président de la République « soit un arbitre et non quelqu'un qui s'implique dans le quotidien », tout en conservant, a-t-il précisé, le statut d'« arbitre, de garant des droits et des institutions, et les attributions relatives à la défense nationale et à la politique étrangère ». « Le chef du gouvernement aura, quant à lui, la mission d'appliquer le programme sous le contrôle du président de la République et du Parlement », a-t-il poursuivi. Yellès a proposé, par ailleurs, d'« élargir » la saisine du Conseil constitutionnel au Conseil d'Etat et à la Cour suprême et de « réduire » le domaine de sa compétence, exprimant l'espoir que le Conseil constitutionnel soit transformé en Cour constitutionnelle. « Le Conseil, a-t-il expliqué, ne doit plus examiner le contrôle de constitutionnalité a posteriori mais uniquement a priori ».