Le viaduc Transrhumel de Constantine et ses accès ont été ouverts à la circulation, hier, lors d'une cérémonie solennelle présidée par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Cet imposant pont aux lignes futuristes, dont les deux immenses mâts sont effilés au maximum pour ne pas « heurter » le panorama de la ville, est le huitième ouvrage d'art de la ville du Vieux Rocher. Il prend désormais le nom de Pont Salah Bey, du nom du bey dont la gouvernance, à Constantine de 1771 à 1792, a été marquée, entre autres, par d'importants travaux d'urbanisme. Le viaduc avait été confié en étude et réalisation au groupement brésilien Andrade-Gutierrez pour un montant de 18,7 milliards de dinars. Réceptionné avant l'expiration du délai contractuel mentionné sur le marché passé avec l'entreprise brésilienne (août 2014), ce projet structurant dont les travaux ont été lancés en 2010 est d'une longueur totale (viaduc, connexions et accès) de 4,3 km. Ce pont, dont le tablier est d'une largeur de 27,34 m pour 2 x 2 voies en plus de trottoirs pour la sécurité des piétons, relie sur une distance de plus de 1.100 m après avoir enjambé le lit du Rhumel qui se trouve plus de 130 m plus bas, la place de l'ONU, au centre-ville, à la route de Batna avant d'atteindre le plateau du Mansourah à la faveur de la construction d'une nouvelle route de 3 km. Il s'agit de la plus importante réalisation depuis l'indépendance à Constantine en matière de travaux publics et d'ouvrages d'art. Sellal, qui a chaleureusement félicité les concepteurs et les constructeurs du viaduc, a entendu, à cette occasion, un exposé détaillé sur le réseau routier initié dans le sillage de cette ouvrage qui sera relié, notamment, à l'autoroute Est-Ouest et dont l'ouverture à la circulation permettra au vieux pont de pierres de Sidi-Rached de « souffler ».