Une campagne de sensibilisation sur l'assurance contre les catastrophes naturelles sera lancée dès le mois prochain par l'Union des assurances et des réassurances (UAR), en faveur des particuliers et des entreprises. Cette médiatisation vient à point nommé, suite au séisme qui a touché la capitale récemment, occasionnant des dégâts matériels. Elle se focalisera, rapporte l'APS, sur l'importance d'informer les citoyens et les professionnels sur la nécessité d'assurer leurs biens contre les risques naturels. Le président de l'UAR, Lamara Latrous, précise, à ce propos, que la campagne se tiendra jusqu'en octobre avec le concours des médias. D'après le constat de l'UAR, l'assurance contre les catastrophes naturelles ne rapporte pas grand-chose en termes de chiffre d'affaires mais cette branche est quand même en évolution. « Même si le montant du chiffre d'affaires réalisé par la branche des assurances contre les catastrophes naturelles (CAT-NAT) n'est pas important, elle progresse annuellement dans des proportions encourageantes », signale Latrous. Selon les données de l'UAR, les CAT-NAT en 2013 ont représenté 6% du chiffre d'affaires des assurances incendie, accident et risques divers (IARD) qui était de 35 milliards de dinars. Cette branche s'est établie l'année dernière à 1,750 milliard de dinars avec une évolution de 13% par rapport à 2012. En 2012, le chiffre d'affaires de cette branche avait évolué seulement de 2,4%. L'UAR a fait savoir également que les compagnies d'assurances ont réalisé un chiffre d'affaires global de 114 milliards de dinars en 2013 dans toutes les branches dont 1,5 milliard de dinars dans les assurances couvrant les effets des catastrophes naturelles (tremblement de terre, coulées de boue, vents violents, inondations, glissements de terrain). Mais cette branche reste boudée, et ce, malgré la décision des pouvoirs publics de la rendre obligatoire en 2003. « Sur 7 millions de logements assurables, il n'y a qu'un demi-million qui fait l'objet d'une assurance contre les catastrophes naturelles. On pense toujours dans notre société qu'en cas de catastrophe, l'Etat est là pour indemniser le bien perdu », souligne le président de l'UAR estimant qu'il est du devoir de chaque Algérien de se prendre totalement en charge en prévoyant de s'assurer plutôt que de compter sur l'Etat.