La tension persiste à Tamanrasset en raison de la poursuite de la contestation contre l'exploitation de gaz de schiste dans le Sud algérien. La majorité des commerçants n'ont pas ouvert, hier matin, en signe de protestation. « Ce n'est pas comme hier (ndlr : lundi). Quelques propriétaires de magasins ont ouvert mais beaucoup d'autres ont eu peur de la poursuite de la manifestation, ils alors ont préféré fermer pour le deuxième jour consécutif », nous affirment des habitants de Tamanrasset. Rendez-vous a été pris aux premières heures de la matinée par les universitaires et les citoyens pour tenir une marche de protestation devenue quotidienne. Du centre universitaire, les manifestants se sont dirigés vers le siège de l'APC où ils ont marqué une halte avant de poursuivre leur marche vers le siège de la wilaya pour un rassemblement. Les protestataires ont scandé des slogans dénonçant le choix de l'exploration du gaz de schiste dans le sud du pays. Pour eux, cette option reflète le mépris des pouvoirs publics envers ces populations vu les conséquences qu'engendre l'exploitation de cette énergie sur la nature, l'eau et l'homme. Les manifestants ont ensuite pris la direction du vieux quartier de Tahagart-Est pour exprimer leur mécontentement. « La protestation contre l'exploitation de gaz de schiste va se poursuivre jusqu'à ce que le gouvernement décide de revenir sur cette décision car nous refusons ce gaz », ont-ils affirmé. Les contestataires comptent élargir leur mouvement en menant une action de grande envergure. Il s'agit de l'organisation d'une marche de un million de personnes dans les onze wilayas du Sud, ponctuée par un rassemblement à Alger. Toutefois, les concertations se poursuivent entre les représentants des wilayas concernées à propos de cette action prévue demain. Celle-ci est le prolongement du rassemblement qui se tient depuis plus d'une semaine à In Salah pour exprimer le refus de la population de l'exploitation du gaz de schiste.