Il a, également, donné des précisions sur le projet de nouvelles raffineries et le renforcement de la distribution des produits pétroliers dans le Sud, dans la wilaya d'Illizi plus exactement, et les moyens de lutter contre la contrebande qui touche au carburant dans ces zones et les régions frontalières. Pour ce dernier point, le ministre de l'Energie a instruit Naftal de distribuer, dans ses nouvelles stations sur l'autoroute Est-Ouest et les régions frontalières, le GPL (gaz de pétrole liquéfié) pour réduire la tension sur le gasoil. Et en ce qui concerne les rapports de Naftal avec les distributeurs privés qui « n'ont pu bénéficier de bonbonnes de gaz », Yousfi a rappelé le décret exécutif de novembre 1997 régissant l'activité de stockage et de distribution et, plus exactement, son article 5 qui impose à ces opérateurs de « disposer d'une quantité suffisante de bouteilles et d'aires de stockage ». Naftal n'a procédé à la fourniture de bouteilles de gaz à ses clients qu'à « titre transitoire », « une opération limitée dans le temps », selon les explications du ministre. Sur la question du recyclage des huiles usagées en Algérie et la préservation de l'environnement, une question émanant du sénateur, Abdelkader Chenini, le ministre de l'Energie a rappelé que la loi sur l'exploitation des hydrocarbures accorde une attention particulière à la question de l'environnement. Des missions sont dévolues, à ce titre, à l'Autorité de régulation des hydrocarbures (ARH) pour suivre les impacts de tout projet dans ce domaine. Pour ce qui est des huiles usagées, il a fait part d'un projet de la société Naftal qui « envisage de mettre en place une unité de recyclage des huiles usagées qui sont, actuellement, exportées ». Yousfi a encore précisé que Naftal récupère, annuellement, 18.000 tonnes de ces huiles et que « l'investissement dans leur raffinage est ouvert à tous depuis 1996 ». Raffinerie d'In Amenas : la fermeture est liée à la sécurité des installations Interpellé par un membre du Conseil de la nation sur la fermeture de la raffinerie d'In Amenas et la possibilité de sa mise en concession au profit d'investisseurs privés qui en ont déjà fait la demande, Yousfi a donné des précisions sur la fermeture intervenue en 1986 pour « des raisons techniques et environnementales », et ce, six années seulement après sa réception. La décision est liée à « la sécurité des installations de production et de stockage qui se sont fissurées suite à un affaissement de terrain ». Une situation qui ne permet guère une reprise de l'exploitation. Aussi, le ministre a évoqué la possibilité d'une délocalisation de ces installations, ou une partie seulement, vers un site plus stable. Naftal « prendra ses dispositions pour assurer les besoins de la région en matière de produits pétroliers », a-t-il affirmé, soulignant l'ambitieux programme national de construction de nouvelles raffineries qui vont permettre de « satisfaire, entièrement, durant trente années minimum, les besoins du marché national en carburants et de dégager un excédent destiné à l'exportation ». Le renforcement des installations de stockage de Naftal va permettre d'atteindre une autonomie de 30 jours d'ici à 2020 a précisé Yousfi. A propos de la reprise de la production au complexe de GNL (gaz naturel liquéfié) de Skikda suite à l'explosion de 2004 qui a endommagé plusieurs de ses installations, Yousfi a indiqué que la production du complexe gazier de Skikda, après sa reconstruction et le renforcement de ses capacités, avait atteint 13 millions de mètres cubes à fin décembre 2014.