Dans le but de mettre un terme à leur exportation, la Société nationale de transport et de commercialisation des produits pétroliers (Naftal) envisage de mettre en place une unité de raffinage des huiles industrielles usagées. Cette possibilité est en cours d'étude, a indiqué aujourd'hui le ministre de l'Energie, Youcef Yousfi, lors d'une séance de questions orales au Conseil de la Nation. Mais d'ici-là, a-t-il tenu à préciser, le pays continuera à exporter ces huiles vers des marchés internationaux, ce qui entraîne des pertes considérables de cette matière issue notamment des activités pétrolières. Le ministre a fait savoir que Naftal ne récupère que 18.000 tonnes de ces huiles annuellement, tout en rappelant que l'investissement dans le raffinage de ce type d'huiles était ouvert, et ce, depuis 1996. Mais, il n'a pas expliqué le manque d'intérêt des investisseurs pour ce segment d'activité. Toutefois, le ministre précisera qu'un programme ambitieux pour la construction de plusieurs raffineries pétrolières était en cours d'exécution par son département ministériel, faisant savoir que des offres techniques sont en cours d'évaluation pour la réalisation de nouvelles raffineries dont l'une sera implantée dans la wilaya d'Illizi. Ces projets vont permettre, selon ses dires, de satisfaire entièrement, dans quelques années, les besoins du marché national en carburants notamment et, même, d'en dégager un excédent qui sera destiné à l'exportation. Invité, par ailleurs, à donner des explications sur la fermeture de la raffinerie d'In Amenas après six ans d'exercice alors qu'elle avait été mise en service en 1980, le ministre a relevé que les pouvoirs publics avaient pris la décision de son arrêt en 1986 après avoir constaté un mouvement du sol ayant causé des fissures dans la structure de la raffinerie et les habitations de proximité. Il a écarté toute réouverture éventuelle de cette installation, mais son déplacement une autre région plus stable et sécurisée est envisageable, a-t-il souligné. Sur un autre registre notamment celui de la production du gaz au niveau de certaines raffineries, Yousfi a indiqué que la production du complexe gazier de Skikda, qui avait subi une explosion en 2004, avait atteint 13 millions de m3 à fin décembre 2014, confirmant le renforcement des capacités de ce complexe.