Le ministre de l'Agriculture, Abdelwahab Nouri, a déclaré qu'il n'y aura aucune concession sur les terres agricoles au profit des industriels qui revendiquent du foncier pour réaliser leurs projets. « Il ne peut y avoir de terrain d'entente quand il s'agit de terres agricoles », a-t-il précisé à l'issue de sa rencontre avec le président du Forum des chefs d'entreprise (FCE). Pour Nouri, la préservation et la sauvegarde des terres agricoles est désormais une priorité. « Un arsenal juridique sera mis en place pour protéger davantage cette richesse nationale qui a subi de nombreuses agressions ces dernières années », a signalé le ministre, précisant qu'il n'y a pas de discussions possibles quand il s'agit de terres agricoles. Pour sa part, le président du FCE, Ali Haddad, a estimé que l'agriculture est le secteur qu'il faut encourager. « Nous avons 2,3 millions de kilomètres carrés et des surfaces importantes au Sud où le climat est propice pour cultiver toutes sortes de produits », a-t-il déclaré. A l'occasion de la rencontre du ministre avec le FCE, une commission mixte a été installée pour faire une évaluation « objective » de la situation du secteur ainsi que des propositions « réalistes pour booster l'investissement dans le domaine agricole, qui aura la priorité dans le prochain programme quinquennal », selon le Nouri. Dans ce cadre, il a relevé qu'un déficit est enregistré dans l'agroalimentaire et la transformation des produits agricoles. « Nous allons nous déployer pour développer l'industrie de la transformation et donner une valeur ajoutée à nos produits agricoles », a-t-il affirmé. A ce sujet, le gouvernement est « disposé à accorder davantage de facilités aux investisseurs dans le secteur agricole et à lever toutes les contraintes administratives afin de permettre aux hommes d'affaires d'investir dans ce secteur économique stratégique ».