L'Alliance nationale démocratique (ANR) et Tajamou amal Jazair (TAJ) se sont retrouvés, hier, dans le cadre d'une rencontre de concertation à l'issue de laquelle leurs deux leaders en l'occurrence Belkacem Sahli et Amar Ghoul ont affirmé leur engagement à contribuer à la réussite du projet constitutionnel. Ils ont décidé également de coopérer pour faire face aux multiples défis que devra relever le pays. Après une longue discussion à huis clos, Belkacem Sahli a expliqué à la presse que le but initial de cette rencontre est de « consacrer la culture du dialogue et de consultation politique entres les partis ». Conclusion : l'ANR et TAJ se sont entendus au final sur le besoin de consentir le maximum d'efforts communs afin de « faire aboutir d'abord le processus de révision constitutionnelle et ce en plaidant pour l'élargissement du cercle de l'entente nationale autour de ce projet ». Pour ce qui est des défis économiques, Sahli a estimé que la situation actuelle n'est pas grave mais simplement « inquiétante », dans la mesure où l'Algérie est en mesure de la dépasser « par la force de ses acquis nationaux ». N'empêche, il reconnaît que le moment est venu de penser sérieusement à une économie alternative devant passer par les réformes économiques et la rationalisation des dépenses. Au plan sécuritaire, il a souligné que l'Algérie est située dans une zone de fortes perturbations géopolitiques. Ce qui oblige le front interne à faire preuve de plus de sagesse. Amar Ghoul a fait savoir que les débats ont été fructueux et profonds entre les deux partis politiques, faisant remarquer que les défis de l'heure sont compliqués. D'où le besoin d'aller vers un consensus national n'excluant aucune partie. « Cela implique, a-t-il observé, le renoncement aux intérêts étriqués et l'adoption d'un discours franc et sincère ». Il a tenu à préciser que l'Algérie est ciblée aujourd'hui plus que jamais. D'où le besoin de consolider le processus du dialogue afin « de bannir les idées destructrices ». Ghoul a saisi l'occasion pour rendre hommage au chef de l'Etat qui a mené, selon lui, une diplomatie de « haut niveau » notamment en ce qui concerne les tentatives de traîner l'Algérie dans des conflits militaires. A propos de la révision constitutionnelle, le président de TAJ a souligné que ce chantier « reste toujours ouvert à toutes les propositions ». Au plan économique, il a estimé que l'Algérie est obligée d'aller vers une économie hors hydrocarbures. Pour ce qui est des contestations autour de l'exploitation du gaz de schiste, Ghoul a estimé que cette question devait d'être « simplifiée à l'opinion publique », notant que les récentes explications du Premier ministre ont été « claires, nettes et précises ». Ce qui a d'ailleurs rassuré, à l'en croire, quelque peu les populations du sud autour de ce dossier « objet de manipulations de la part de parties appelant à l'implosion de la situation ». Le patron de TAJ a tenu à préciser que cette question nécessite des concessions et plus de compréhension s'agissant d'un choix indispensable pour l'avenir. Sahli a indiqué pour sa part que les élus de l'ANR siégeant à In Salah ont fait leur possible pour éviter « la récupération politique de cette question » et ce en préservant le caractère pacifique des contestations. A ses dires, ce projet doit être expliqué par des campagnes de médiatisation et ce pour lever toute ambiguïté.