Il ressort des discussions menées entre le président du FCE, Ali Haddad, et l'ambassadeur d'Italie, Michele Giacomelli, la volonté de « revoir la relation avec le partenaire italien sur de nouvelles bases afin de transférer l'expertise et la co-localisation pour renforcer l'économie algérienne », selon Bendimerad. Pour Giacomelli, plusieurs secteurs dans lesquels le savoir-faire italien pourrait se concrétiser en Algérie pour développer un tissu de PME-PMI algériennes ont été identifiés au cours de cette rencontre. Il s'agit essentiellement de l'agro-industrie et du bâtiment. Interrogé sur la règle de partenariat 51/49, l'ambassadeur a rappelé que les entreprises italiennes doivent s'y adapter. « Il est vrai que pour certaines entreprises familiales c'est un élément qui peut freiner mais elles peuvent la contourner », a estimé le diplomate. Pour sa part, Haddad a relevé que « l'ambassadeur d'Italie a pris conscience de la nouvelle méthode de travail en Algérie qui veut passer du statut d'importateur à un pays producteur ». Pour cela, précise-t-il, « nous avons ciblé plusieurs secteurs que nous pourrons développer ensemble et pour lesquels l'entreprise italienne pourra venir s'installer chez nous ». Il a cité les secteurs de l'automobile, l'agro-industriel, de l'agriculture et autres. Les deux parties se sont entendues pour la création de quatre ou cinq grands pôles industriels à partir desquels d'autres activités pourraient être développées. De son côté, l'ambassadeur d'Espagne, Alejandro Polanco, a évoqué des « investissements conjoints » pour un partenariat « gagnant-gagnant ». C'est dans ce sens, dira-t-il, que « les deux parties sont en train de travailler ». D'ailleurs, « dans les prochains mois, une réunion se tiendra entre les patronats à Madrid », a-t-il annoncé. En outre, « une réunion de haut niveau devra se tenir lors de ce premier semestre (2015) », a-t-il ajouté. Les Espagnols s'intéressent aux secteurs du bâtiment, de la gestion de l'eau, des transports, du tourisme, de l'agroalimentaire et de l'agriculture. « Les administrations des deux pays devraient faciliter l'installation des opérateurs des deux pays en allégeant leurs procédures », a toutefois souligné Polanco. Il a rappelé que « des opérateurs algériens du secteur industriel ou commercial s'installent en Espagne avec beaucoup de facilité ». Il a indiqué que 60.000 Algériens résident en Espagne et 100.000 demandes de visa sont enregistrés chaque année par les services consulaires espagnols.